Gironde: 1,3 tonne de cocaïne saisie par les gendarmes dans un camion venant d’Espagne

Photo : Les gendarmes ont intercepté le camion, provenant d'Espagne, qui transportait plus d'1,3 tonne de cocaïne dissimulée dans son chargement. (Photo d'illustration: L.Picard / L'Essor)

18 août 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Gironde: 1,3 tonne de cocaïne saisie par les gendarmes dans un camion venant d’Espagne

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Suite à un tuyau, les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Bordeaux ont mis au jour un réseau de transport de cocaïne par camion depuis l'Espagne. L'interception du poids lourd mi-août a permis la saisie de plus d'1,3 tonne de cette drogue.

La Gendarmerie a saisi 1,3 tonne de cocaïne, d’une valeur marchande estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, dans un camion arrivant d’Espagne dimanche 10 août 2025, au sud de Bordeaux, a annoncé le parquet de Bordeaux.

L’interception a eu lieu sur l’autoroute A63, à hauteur de Cestas (Gironde). Le chauffeur espagnol de 36 ans a été déféré pour être mis en examen, au terme de sa garde à vue, devant un magistrat de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux. Le parquet a requis son placement en détention. L’information judiciaire vise l’importation de drogue en bande organisée ainsi que la participation à une association de malfaiteurs. Des faits passibles de 10 ans d’emprisonnement.

Un renseignement à l’origine de l’enquête des gendarmes

L’enquête de la section de recherches (SR) de Bordeaux avait été initiée début juillet par un renseignement. Il portait sur l’implication du camion dans un trafic de stupéfiants. Une information ensuite confirmée par des trajets suspects du véhicule entre l’Espagne et le nord de l’Europe.

Le 10 août, informés d’un nouveau passage de la frontière, les enquêteurs ont intercepté le poids lourd et découvert à l’intérieur des dizaines de sacs dissimulés dans des caisses en bois, renfermant au total 1,345 kilos de cocaïne. La valeur marchande de la drogue est estimée entre 30 et 40 millions d’euros pour une revente en semi-gros, a indiqué à l’AFP la colonelle Christelle Tarrolle, cheffe de l’Unité nationale d’investigation (UNI) de la Gendarmerie.

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La péninsule ibérique, nouvelle voie d’importation de la cocaïne en Europe

« Cette nouvelle saisie confirme la tendance déjà constatée du développement important d’une voie d’importation de la cocaïne en Europe depuis le sud de l’Espagne et du Portugal », a commenté le procureur de la République à Bordeaux, Renaud Gaudeul, dans un communiqué.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a salué « une saisie record ». Il loue par ailleurs une « opération exemplaire », menée en coopération avec la Guardia Civil espagnole.

Cosaisie avec l’Office antistupéfiants (Ofast), la SR de Bordeaux a reçu l’appui de l’UNI et du Service central de renseignement criminel (SCRC). Ces deux unités intégreront, au 1er septembre, la nouvelle Unité nationale de police judiciaire (UNPJ) de la Gendarmerie nationale. Voulue par le DGGN, l’UNPJ sera notamment dédiée à la lutte contre la criminalité organisée.

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Saisies records de cocaïne en 2024

En 2024, les saisies de cocaïne en France ont atteint 53,5 tonnes. Un niveau jamais atteint (+130% par rapport à 2023), selon une note de l’Ofast consultée par l’AFP. Les acheminements par voie maritime interceptés ont totalisé 41,8 tonnes, soit 78% des saisies, dont 14,4 tonnes au seul port du Havre (5,3 tonnes en 2023).

Relativement épargnée jusqu’en 2020, la France est devenue l’un des pays européens les plus touchés. Elle dépasse ainsi des pays traditionnellement impactés (Belgique, Pays-Bas). Le durcissement des contrôles dans les ports d’Anvers et Rotterdam peut expliquer une réorientation des trafics vers le sud de l’Europe, selon la même source.

Et la tendance se poursuit en 2025. Au 1er mai, les saisies s’élevaient à 29,4 tonnes (+56% sur un an), d’après la note de l’office antidrogue. Hors voie maritime, la frontière routière entre l’Espagne et la France est particulièrement exposée. D’ailleurs, des passeurs empruntent aussi la voie ferroviaire frontalière, moins contrôlée.

(Avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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