<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un franco-tunisien déchu de sa nationalité française

Photo : La personne visée par cette mesure administrative perd sa nationalité française. (Photo d'illustration - LP/L'Essor)

9 février 2025 | Société

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Un franco-tunisien déchu de sa nationalité française

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Membre d'un ancien groupuscule islamiste radical, implanté en France, un franco-tunisien de 37 ans vient de se voir déchu de sa nationalité française.

Un décret du 7 février 2015, paru ce dimanche au Journal officiel, annonce que « sur l’avis conforme du Conseil d’Etat, est déchu de la nationalité française :
M. Bilal KADRI, né le 19 avril 1987 à La Tronche (Isère) ». C’est le seconde déchéance de nationalité depuis le début de l’année 2025.

Selon Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), ce franco-tunisien de 37 ans, était un membre actif du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza. Le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à six ans d’emprisonnement, dont deux tiers de sûreté, le 10 juillet 2015 pour « association de malfaiteurs terroriste ».

Califat et instauration de la charia prônés en France

Forsane Alizza (« Les Cavaliers de la fierté ») avait été créée en 2010 à Nantes, puis essaimé dans plusieurs autres grandes villes françaises. Il prônait l’instauration du califat en France et l’application de la charia. Le ministre de l’Intérieur l’avait dissous en 2012. Au printemps 2015, une douzaine de ses membres, dont son fondateur Mohamed Achamlane, et Bilal Kadri, avaient comparu dans la justice. Ils avaient écopé de peines allant de neuf ans de réclusion à un an de prison avec sursis, selon le site de l‘Association des française des victimes du terrorisme (AFVT), alors partie civile.

2024, l’année record des déchéances de nationalité

Quarante-et-une déchéances de nationalité, visant uniquement des bi-nationaux, ont été prononcées en 2024, année record. Au cours des neuf années précédentes (2015 à 2023), il y en avait eu trente-deux. Soit un total de soixante-treize depuis 2015. Parmi eux figurent cinq femmes.

Tous ces déchus se sont vus condamnés après avoir participé à des attentats ou des tentatives d’attentat en France. Ou pour avoir combattu dans les rangs de Daech (Etat islamique) ou ceux d’Al-Qaïda en Syrie ou en Irak. D’autres ont tenté de les rejoindre, ou ont apporté un soutien logistique et financier à ces organisations terroristes.

PMG

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