Le parquet national financier poursuit son enquête sur des soupçons de corruption Place Beauvau impliquant un général de gendarmerie

Photo : L'immeuble "Garance", à Paris, où sont installés plusieurs services et directions du ministère de l'Intérieur. (Photo d'illustration: H.Garat/Ville de Paris)

8 janvier 2025 | Société

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Le parquet national financier poursuit son enquête sur des soupçons de corruption Place Beauvau impliquant un général de gendarmerie

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Cette affaire de corruption au sein de la Place Beauvau avait obligé un général de division à quitter la Gendarmerie il y a une quinzaine de mois. Le Parquet national financier (PNF) poursuit son enquête visant des chefs d'entreprises et des militaires.

Une source judiciaire a confirmé mercredi 8 janvier 2025 à l’AFP la poursuite d’une enquête par le Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de corruption dans le Service de l’achat, de l’innovation et de la logistique du ministère de l’Intérieur (SAILMI) en 2022

Cette enquête préliminaire, ouverte en 2023, pour « corruption, prise illégale d’intérêt et trafic d’influence », vise des chefs d’entreprises et des militaires. Parmi eux, figure le général de division Xavier Lejeune, alors sous-directeur de la logistique et de l’approvisionnement au sein du SAILMI, de 2019 à 2023. Ce service gère les commandes et des distributions des équipements pour la Gendarmerie, la Police et la Sécurité civile.

Garde à vue et perquisitions

Le 21 mars 2023, sur décision du PNF, le général Lejeune est placé en garde à vue. Son domicile et son bureau font l’objet de perquisitions. Le 20 octobre 2023, le Conseil d’Etat désavoue l’officier général qui voulait faire annuler sa suspension de fonctions. Il avait ensuite quitté le service actif le 1er septembre 2023. Les investigations portent, entre autres, sur un contrat passé par une société attributaire d’un marché public à un sous-traitant.

Lire aussi : Suspension confirmée pour un général de gendarmerie (2023)

Trafic d’influence

Parmi les chefs d’entreprises soupçonnés, figure par ailleurs Gérard B., déjà condamné en 2011 pour « trafic d’influence » dans l’obtention d’un important contrat du ministère de la Défense au profit d’une filiale du groupe Thalès. D’après Mediapart, Gérard B. était également consultant pour la DGGN – ce qu’a infirmé la direction de la Gendarmerie à l’AFP. Gérard B n’était pas « consultant pour la DGGN » mais réserviste citoyen, et donc « bénévole« . Dans ce cadre, il s’était vu confier en juillet 2018 une mission visant à étudier l’opportunité pour la Gendarmerie de recourir à des matériels militaires destinés à la destruction, a précisé la même source.

PMG

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