Des violences physiques hors cadre familial en légère augmentation en 2023

Photo : L'entrée du ministère de l'Intérieur, place Beauvau, à Paris, gardé par un gendarme de la Garde républicaine et un policier. (Photo: LP/L'Essor)

13 juillet 2024 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Des violences physiques hors cadre familial en légère augmentation en 2023

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Quelque 205.900 personnes ont rapporté aux services de police et de gendarmerie avoir été victimes en 2023 de violences physiques, criminelles ou délictuelles, "en dehors du cadre familial" ou "conjugal", c'est-à-dire par une personne n'ayant aucun lien de famille avec la victime. Un résultat en augmentation de 3% par rapport à l'année 2022, indique une […]

Quelque 205.900 personnes ont rapporté aux services de police et de gendarmerie avoir été victimes en 2023 de violences physiques, criminelles ou délictuelles, "en dehors du cadre familial" ou "conjugal", c'est-à-dire par une personne n'ayant aucun lien de famille avec la victime. Un résultat en augmentation de 3% par rapport à l'année 2022, indique une étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publiée jeudi 11 juillet 2024.

Ce chiffre représente moins de la moitié du total des 444.100 victimes de violences physiques enregistrées par les autorités l'an dernier. Mais il est probablement en-deçà du nombre réel de victimes. Selon l'enquête "Vécu et ressenti en matière de sécurité" en 2021, "moins d'une victime sur cinq" d'une atteinte à la personne a porté plainte, avait révélé le ministère de l'Intérieur en décembre.

Ces violences hors contexte familial se caractérisent par des "atteintes volontaires à l'intégrité de la personne" et recouvrent un large spectre d'infractions – de la violence aggravée avec interruption temporaire de travail (ITT) inférieure à 8 jours, à des actes de "torture ou de barbarie". Toutefois, elles n'incluent pas les "homicides ou tentatives d'homicide", précise le ministère.

Davantage de violences intrafamiliales

La majorité des victimes des violences physiques enregistrées dénoncent des atteintes commises au sein du couple (39%) ou dans le cadre familial non conjugal (14%), détaille cette étude. Et "la part des victimes hors sphère familiale dans l'ensemble des victimes de violences physiques enregistrées diminue régulièrement depuis 2016, passant de 59% à 46% en 2023", précise également l'étude.

Le SSMSI précise par ailleurs que 137.500 personnes ont été mises en causes pour des faits de violences physiques en dehors du cadre familial en 2023.

La majorité des violences commises hors du contexte familial n'entrainent pas d'incapacité totale de travail (53%), la plupart des victimes sont des hommes (69%), et bien qu'une majorité d'entre elles soient majeures (78%), la moitié a moins de 30 ans, peut-on lire.

Les communes rurales sont moins concernées par ce phénomène que les "grandes unités urbaines", et les départements d'outre-mer admettent les taux les plus importants en matière de victime enregistrées par habitants.

(Avec l'AFP)

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