Trois gendarmes de Port-Saint-Louis-du-Rhône ont été agressés, dans la nuit du 6 au 7 mai dernier, après avoir passé la soirée en boîte de nuit. Une partie de l’agression a eu lieu devant le bâtiment civil où logent les gendarmes. Jugés en comparution immédiate, trois hommes ont été condamnés à des peines de prison ferme qu'ils pourront purger sous bracelet électronique, à leur domicile.
Les gendarmes suivis dès leur sortie de boîte de nuit
Comme l’explique France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, les faits se sont produits alors que les gendarmes revenaient d’une soirée passée dans une boîte de nuit de Saint-Mitre-les-Remparts, située dans le département des Bouches-du-Rhône. Selon une source reprise par nos confrères, les militaires auraient été reconnus en discothèque puis ont été suivis dès leur sortie. Sur la route du retour, d’environ 20 minutes, une voiture, avec au moins trois hommes à son bord, aurait ensuite, à plusieurs reprises, tenté de faire sortir de la route celle des gendarmes avant finalement de la devancer.
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Une vengeance suite à un retrait de permis ?
La voiture a finalement barré la route aux gendarmes quelques kilomètres plus loin à l’entrée de Port-de-Saint-du-Rhône. Toujours selon la même source, un militaire serait alors sorti. Il aurait ensuite été frappé à plusieurs reprises, notamment au visage, par l’un des trois hommes. Son agresseur lui aurait dit : "C’est pour le permis que tu m’as retiré !". Pendant que leur camarade était violenté, les autres gendarmes étaient bloqués à l’intérieur de leur véhicule par les autres agresseurs.
Le gendarme agressé, l’arcade sourcilière en sang, est ensuite parvenu à remontrer dans la voiture qui a fui jusqu’au logement des militaires. Mais arrivés à leur logement – un bâtiment civil situé à 200 mètres de la brigade et loué par la gendarmerie de Port-Saint-Louis-du-Rhône – ils se sont rendus compte que les agresseurs les avaient encore suivis.
Une vingtaine de gendarmes de la brigade présents au procès
Les trois hommes auraient alors enjambé un portail pour reprendre la bagarre sous le porche d’entrée du logement des gendarmes. Réveillés et alertés, d’autres militaires seraient alors intervenus pour aider leurs collègues. Les agresseurs ont été arrêtés puis placés en garde à vue. Jugés le 10 mai en comparution immédiate par le tribunal correction de Tarascon, deux d’entre eux ont été condamnés à 12 mois de prison, dont 6 mois de sursis. Un troisième, également jugé pour conduite sans permis, a écopé de 15 mois de prison, dont 6 mois avec sursis. Leur peine de prison ferme sera aménageable sous la forme d’une détention à domicile.
Preuve de l’émotion que cette agression a suscitée, une vingtaine de gendarmes de la brigade de Port-Saint-Louis-du-Rhône étaient présents à l’audience pour soutenir leurs collègues. Le militaire, le plus gravement touché, s’est vu délivrer quatre jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).
