<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Quatre jeunes, dont trois mineurs, mis en examen après la tentative d’assassinat d’un gendarme à Aix-en-Provence

Photo : Un fusil d'assaut AK-47 (Photo d'illustration: D-G.Sommavilla/Pexels)

20 juin 2025 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Quatre jeunes, dont trois mineurs, mis en examen après la tentative d’assassinat d’un gendarme à Aix-en-Provence

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Les quatre membres du commando, qui a blessé grièvement un gendarme par balles le 10 mai à Aix-en-Provence, viennent d'être arrêtés.

Ils sont très jeunes et soupçonnés d’avoir grièvement blessé par balles un gendarme de 26 ans, le 10 mai 2025 à Aix-en-Provence. Quatre viennent d’être mis en examen. Trois sont désormais placés en détention provisoire.

Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone a détaillé jeudi 19 juin les faits dans un communiqué. Le tireur, âgé de 18 ans, son complice de 17 ans chargé de filmer la scène, et le chauffeur du fourgon, 17 ans, se voient mis en examen. Pour « tentative de meurtre en bande organisée avec préméditation et sur personne dépositaire de l’autorité publique« . Ainsi que « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un recel de vol en bande organisée« .

Quatrième membre présumée de ce commando, une jeune fille de 17 ans sans antécédents. Elle a joué un rôle de logisticienne. Elle est mise en examen pour « association de malfaiteurs » et placée sous contrôle judiciaire.

Sans formation et sans emploi

Originaires du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence, ils ont tous reconnu « l’intégralité des faits« , complète le procureur. Ils étaient « pour certains en rupture d’études, sans formation et sans emploi ». Le tireur a déjà écopé de peines pour « détention de stupéfiants, outrage et rébellion » prononcées par un juge des enfants d’Avignon. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il était « en difficulté financière et recherchait des petites missions à faire ».

Deux salves de kalachnikov

Mardi 10 mai, peu avant 01h00 du matin, un gendarme de la Garde républicaine, hors service, rentre chez ses parents à Aix-en-Provence, dans la cité Encagnane. Il voit alors arriver un fourgon noir en sens inverse avec trois hommes. Deux d’entre eux, dont l’un armé d’une kalachnikov, s’approche de lui. Le gendarme se met à genoux en leur disant qu’il n’avait « rien à voir ». Le gendarme est touché immédiatement par plusieurs tirs, puis frappé d’un coup de crosse et d’un coup de pied dans la tête. Il parvient pourtant à se relever et à prendre la fuite. Ses agresseurs le rattrapent et lui font un croc-en-jambe pour le déséquilibrer. Puis le tireur crache une seconde salve de fusil d’assaut sur lui.

Touché par onze balles

Au total, la victime a reçu 11 balles de calibre 7,62 mm : huit au niveau de la fesse gauche, une au tibia gauche, une au pied gauche et une dans le dos. Il a du subir plusieurs opérations. Pour le procureur, le gendarme doit sa survie à « une condition physique assez exceptionnelle« .

Selon le magistrat, il n’est pas exclu que la victime – qui avait déjà fait l’objet d’insultes – ait été visée en raison de sa qualité de gendarme. Selon les informations de L’Essor, ce militaire appartient au 2e régiment d’infanterie de la Garde républicaine. Il est affecté à la sécurité du Palais de justice de Paris.

« Mais un certain nombre d’éléments, avance le procureur, pourraient aussi laisser penser qu’il s’agissait d’un coup de force sur un point de deal dans le cadre d’une prise de contrôle territoriale, et de la nécessité, après avoir échoué dans ce coup de force, de s’attaquer à la première personne que l’on croise« . « Quelle que soit l’hypothèse, elle est d’une extrême gravité », assure néanmoins Nicolas Bessone.

(avec l’AFP)

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