Prison avec sursis pour un policier de la BAC après une agression sur des gendarmes du PSIG

Photo : La condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire du policier de la BAC. (Hyun Cho / Pixabay)

8 mai 2025 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Prison avec sursis pour un policier de la BAC après une agression sur des gendarmes du PSIG

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Suite à une altercation dans un bar, des gendarmes du PSIG d’Amboise (Indre-et-Loire) étaient intervenus et avaient été agressés par un policier de la BAC de Blois, hors service, et son ami.

Poursuivi pour des violences envers des militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Amboise (Indre-et-Loire), un policier de la brigade anticriminalité (BAC)  a écopé d’une peine de deux mois de prison simple. Le 6 mai 2025, il a été condamné pour rébellion en réunion sur personne de l’autorité publique par le tribunal correctionnel de Tours.  Ce policier de 31 ans était hors service le soir des faits. Il était accompagné d’un ami qui a également été condamné.

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« Je suis de la maison »

Selon La Nouvelle République, les violences ont eu lieu le 30 juillet 2024. Ce soir-là, cet homme, qui travaille depuis 31 ans à la BAC de Blois, fête l’anniversaire d’un ami dans un bar d’Amboise. Durant la soirée, une bagarre éclate avec un groupe appartenant aux gens du voyage qui veut entrer dans le bar. Trois gendarmes du PSIG sont sollicités pour intervenir. Au moment où ils arrivent sur les lieux et sortent de leur véhicule, les auteurs de la rixe, alcoolisés et énervés, s’agglutinent autour des militaires. Ils jugent leur intervention trop tardive.

Puis, les images de la caméra-piéton d’un des militaires filme la scène, aux alentours de 22h40. Les gendarmes se  font insulter. Le policier de la BAC se présente aux militaires. « Je suis de la maison ». Un gendarme essaie de discuter avec lui, mais il constate que la situation dégénère juste à côté. Un autre militaire vient de prendre un coup de poing. Le gendarme sort alors sa bombe lacrymogène, et là, le policier l’immobilise.

Deux gendarmes ont été blessés durant la rixe, l’un au nez et l’autre à la lèvre. Le fonctionnaire de la BAC a eu une cote cassée et une plaie de cinq centimètres au crâne.

Pas d’inscription au casier judiciaire

Interrogé sur la légitimité de son intervention par le président du tribunal, le policier a répondu qu’il avait agi afin d’ « éviter que ça en arrive aux bras ». Puis, il a ajouté : « si le gendarme avait su mieux gérer la situation, jamais, on en serait arrivé là ».

Le tribunal de Tours l’a finalement condamné à deux mois de prison avec sursis. Afin de ne pas entraver sa carrière, cette condamnation ne sera pas inscrite à son casier judiciaire. Son ami, qui a donné un coup de poing à un gendarme, est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Au moment de rendre sa décision, le tribunal explique avoir tenu du contexte, « sachant qu’avant les faits reprochés, le groupe avait été confronté à une scène de violence ».

En plus de leur condamnation, les prévenus devront verser 800 euros de dommages et intérêts aux gendarmes.

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