Soupçonné d’avoir détourné, durant quatre ans, des stupéfiants saisis lors de patrouilles, un gendarme de Haute-Garonne a été mis en garde à vue. Selon La Dépêche, le militaire serait affecté au Groupe nuit de surveillance et d’intervention (GNSI). Dirigée discrètement par la section de recherches de Toulouse (SR), l’enquête a également conduit à l’audition de son frère qui vit dans le secteur du Muretain (Haute-Garonne)..
Mis en examen pour une dizaine de délits série de délits
Le militaire a été mis en examen pour « :détention, transport, offre ou cession non autorisée de stupéfiants, blanchiment du produit d’un trafic, vol commis par une personne dépositaire de l’autorité publique à l’occasion de ses fonctions, détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel, cession d’arme, munition ou d’éléments de catégorie B, usage de produits stupéfiants ». Son frère est poursuivi pour trafic de drogue et complicité de vol. Agés d’une trentaine d’années, les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire, dans l’attente de leur procès.
Cocaïne, cannabis et autres produits stupéfiants : le gendarme est suspecté d’avoir prélevé des produits stupéfiants dans des scellés de saisies de drogue. Il les aurait ensuite consommés ou partagés avec son frère. Les faits auraient duré au moins quatre ans. Pour réussir, le gendarme aurait profité d’une faille dans la procédure de traitement des stupéfiants saisis. Presque chaque soir, lors des contrôles, il verbalisait des consommateurs sans détruire les stupéfiants saisies. Il aurait ensuite gardé ces produits à des fins personnelles.
Début 2025, l’ouverture d’une enquête judiciaire a permis de remontrer jusqu’au gendarme. Interrogé par nos confrères, le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Garonne explique qu’ « un certain nombre d’anomalies » avaient, tout d’abord, conduit à des vérifications internes.
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Des couteaux, des bombes lacrymogènes découverts chez le gendarme
Des perquisitions ont été menées au domicile du gendarme et de son frère. D’après France 3, une capsule de cocaïne a été retrouvée dans l’un des blousons de la gendarmerie chez le premier. Des plants de cannabis ont été découverts chez le second. En garde à vue, le gendarme a reconnu les faits au sujet des vols de produits stupéfiants et d’objets (couteaux et bombes lacrymogènes) saisis lors de contrôles sur la voie publique. Le militaire a expliqué avoir agi pour financer sa consommation personnelle et assuré avoir été incité par son frère organisateur d’un trafic de stupéfiants.
Lors de son audition, le gendarme a aussi avoué avoir consulté des fichiers de la gendarmerie pour livrer des informations à d’autres personnes. Il a reconnu aussi avoir fait transiter de l’argent issu d’un trafic de drogue sur son compte bancaire et d’avoir proposé à son frère deux armes de poing dont un de ses amis voulait se débarrasser.
