Un décret du 13 janvier 2025, publié ce vendredi au Journal officiel, annonce que Radouane Bououzel, « précédemment dénommé Taher », se voit déchu de sa nationalité française, « sur l’avis conforme du Conseil d’Etat« .
Cette mesure administrative, la première de 2025, vise un ancien membre de la « filière de Strasbourg« . Ce réseau salafiste djihadiste comptait une dizaine d’Alsaciens qui ont rejoint l’État islamique (EI) en Syrie, entre 2013 et 2015.
Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), a précisé à L’Essor que Radouane Taher, né le 31 mars 1989 à Wissembourg (Bas-Rhin), avait rejoint l’EI en Syrie de 2013 à 2014. Le tribunal correctionnel de Paris lui avait infligé, le 6 juillet 2016, huit ans d’emprisonnement, dont deux tiers de sûreté. Une peine confirmée en appel le 9 mai 2017.
2024, l’année record des déchéances de nationalité
Quarante-et-une déchéances de nationalité, visant uniquement des bi-nationaux, ont été prononcées en 2024, année record. Au cours des neuf années précédentes (2015 à 2023), il y en avait eu trente-deux. Soit un total de soixante-treize depuis 2015. Parmi eux figurent cinq femmes.
Tous ces déchus se sont vus condamnés après avoir participé à des attentats ou des tentatives d’attentat en France. Ou pour avoir combattu dans les rangs de Daech (Etat islamique) ou ceux d’Al-Qaïda en Syrie ou en Irak. D’autres ont tenté de les rejoindre, ou ont apporté un soutien logistique et financier à ces organisations terroristes.
PMG
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