<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Le manque d’agents de sécurité privés, point noir des JO de Paris 2024

Photo : Les anneaux olympiques (Photo de Dave Kim sur Unsplash)

17 décembre 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Le manque d’agents de sécurité privés, point noir des JO de Paris 2024

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A quelque 600 jours des Jeux olympiques de Paris, le manque d'agents de sécurité privés partage le podium des risques avec les cyberattaques et les drones malveillants à l'occasion du plus grand évènement jamais organisé en France.

Jeudi, lors du colloque annuel du Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), son président Stéphane Volant a tiré le signal d'alarme. A la tête du CDSE depuis 2017; il a lâché : "J'ai peur que le compte n'y soit pas". Ajoutant que le secteur de la sécurité privée manque déjà de 15.000 agents alors qu'il faudrait en 2024 aligner quelque 20.000 agents sur les sites olympiques.

"Pas question de déshabiller les Galeries Lafayette pour habiller le Stade de France!", a-t-il lancé. Il faudra en effet des agents privés pour vérifier les accès aux sites olympiques et ceux aux diverses manifestations organisées par les sponsors. De son côté, le ministère de l'Intérieur a déjà prévus une moyenne quotidienne de quelque 30.000 policiers et gendarmes (actifs, réservistes, élèves gendarmes) tout au long de ces JO.

Lors de la cérémonie d'ouverture des JO, prévue le 26 juillet 2026, les 10.500 athlètes attendus défileront sur des embarcations entre le Pont d'Austerlitz et et le Trocadéro, soit 7 kilomètres, en fait 14 kilomètres rive droite et rive gauche, le tout sous l'oeil de centaines de milliers de spectateurs. Le préfet de police de Paris Laurent Nunez, qui sera pour toute la durée des JO compétent sur la capitale et les cinq département de l'Ile-de-Franc, a rappelé que la sécurité sur les quais bas serait du ressort du Comité d'organisation des JO (Cojo) et celle des quais hauts sous la responsabilité de l''Etat. Le Cojo devra donc faire appel à des agents privés. Lors des JO de Londres en juillet 2012, la société privée chargée d'assurer la sécurité de la cérémonie d'ouverture n'avait pu aligner les 10 000 agents prévus. Le gouvernement britannique avait alors dû dépêcher en urgence près de 5 000 militaires pour combler les vides.

Afin de pouvoir fournir tous les effectifs nécessaires, le secteur privé de la sécurité souhaite renforcer l'attractivité de ses métiers : possibilité de faire carrière dans ces métiers, augmenter les rémunérations au delà de l'augmentation prévue de 7,50 % des salaires, mise en place d'une spécialité "manifestations sportives".

Deux arrêtés du ministère de l'Intérieur viennent d'ailleurs de paraître au Journal officiel. Le premier porte sur les modalités de la qualification professionnelle des activités de surveillance humaine ou de gardiennage dans les manifestations sportives, récréatives, culturelles ou économiques rassemblant plus de 200 personnes. Le second prévoit que le certificat de cette qualification est agréé jusqu'au 31 août 2024.

PMG

Suspension voire réattribution des zones de compétences, mobilisation exceptionnelle, suppression ou report d’événements, interdiction de prendre des congés : la sécurité confirme sa position d’enjeu majeur dans la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

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