Gendarme tué par balle en Nouvelle-Calédonie: au moins trois personnes mises en examen

Photo : Mobilisation des forces de gendarmerie pour rétablir l'ordre en Nouvelle-Calédonie, en mai 2024. (Photo: Gendarmerie)

18 août 2025 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Gendarme tué par balle en Nouvelle-Calédonie: au moins trois personnes mises en examen

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Soupçonnés d'avoir eu un rôle dans la mort du gendarme Nicolas Molinari au début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, en mai 2024, ces trois individus ont été mis en examen.

Au moins trois personnes ont été mises en examen dans l’enquête sur la mort du gendarme Nicolas Molinari, tué d’une balle dans la tête en mai 2024, durant les émeutes en Nouvelle-Calédonie, selon l’AFP, d’après des sources concordantes.

Affecté à l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 211/1 de Melun (77), le jeune gendarme avait 22 ans. Il a été tué à la sortie du fief indépendantiste de Saint-Louis, sur la commune du Mont-Dore, deux jours après le déclenchement des violentes émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie en 2024. Le 15 mai, il se trouvait en mission de maintien de l’ordre au lieu-dit La Coulée, lorsqu’il avait été atteint, dans son véhicule, par un tir à la tête aux alentours de 19h00.

Immédiatement transporté au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC), à Plum, pour y être pris en charge médicalement, il succombe à 23h46, des suites de ses blessures. Avant d’intégrer la gendarmerie mobile, Nicolas Molinari avait servi en tant que gendarme adjoint volontaire. Le jeune sous-officier a été promu maréchal des logis-chef à titre posthume.

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Trois mis en cause recherchés depuis l’été 2024 en Nouvelle-Calédonie

« De nombreuses auditions et des actes de police scientifique et techniques » avaient eu lieu dans les mois qui ont suivi le meurtre, selon un communiqué du procureur de la République de novembre dernier, qui ne s’est pas exprimé depuis sur cette affaire.

Selon les informations de l’AFP, les trois mis en cause font partie de la dizaine de personnes activement recherchées par les forces de l’ordre dans la tribu de Saint-Louis depuis juillet 2024. Plusieurs d’entre eux s’étaient rendus d’eux-mêmes aux forces de l’ordre après l’opération du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) qui avait coûté la vie à deux jeunes de la tribu, Samuel Moekia et Johan Kaidine, le 19 septembre 2024.

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Une reconstitution sous haute surveillance

Sollicité, le parquet de Nouméa n’a pas souhaité commenter les mises en examen, alors qu’une reconstitution sous haute surveillance était organisée lundi 18 août 2025. Les quatre kilomètres de route qui passent devant Saint-Louis ont alors été entièrement fermés à la circulation de 19h00 à 05h00. Un important déploiement de gendarmes mobiles en assure la surveillance.

Des véhicules civils devant servir à la reconstitution ont été acheminés sur place, a constaté l’AFP. Les journalistes n’ont toutefois pas été autorisés à approcher les lieux.

Les violences de 2024, liées à une réforme sensible du corps électoral malgré le désaccord du camp indépendantiste, ont fait 14 morts dont deux gendarmes, Nicolas Molinari et Xavier Salou. Ce dernier avait trouvé la mort à cause d’un tir accidentel, juste avant un départ en mission.

(Avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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