Un avion Rafale et un hélicoptère en l’air, des moyens de lutte antidrones à terre : l’armée de l’Air met à nouveau sur pied un dispositif spécifique pour contrer toute menace aérienne lors de la venue du pape François dimanche 15 décembre à Ajaccio.
« Un chasseur sera en alerte en vol en permanence », a affirmé à l’AFP le général Olivier Poncet, commandant ce dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). L’armée de l’Air et de l’espace déploiera également un hélicoptère Fennec armé, et des avions légers de guet aérien. Elle mobilisera en outre des avions radar Awacs et ravitailleur en vol. Cette première visite d’un pape sur l’île a lieu à l’occasion d’un congrès sur la religiosité populaire en Méditerranée,
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Elle affectera le trafic aérien au départ et à l’arrivée de l’aéroport d’Ajaccio. En effet, le ministre des Armées a défini une « zone interdite temporaire de 8 nautiques (15 km) ». Baptisée « ZIT Pape », celle-ci est définie dans un arrêté du Journal officiel de ce 11 décembre. Elle sera ainsi active de 7 heures à 22 heures le 15 décembre. La « ZIT Pape » s’étendra de la surface de la mer jusqu’à 2.591 mètres d’altitude. Seuls les aéronefs des forces de l’ordre, de secours et médicaux pourront y pénétrer après autorisation spéciale. Aucune activité aérienne sportive ou récréative en pourra se tenir dans ce périmètre. Enfin, il ne concerne pas les autres aéroports de l’île.
A terre, l’armée de l’Air coordonnera le dispositif de lutte antidrones en relation avec le préfet. Il comprend des moyens fixes capables de détecter et brouiller les intrus ainsi que des fusils brouilleurs de la Police et d’autres moyens de la Marine.
2.000 personnes en renfort pour la visite du pape François
Pour l’armée de l’Air et de l’Espace, ce nouveau dispositif vient clôturer une année record marquée par les Jeux olympiques et le 80e anniversaire des débarquements de 1944. « On met en place en moyenne une petite quinzaine de DPSA par an, cette année on approche la vingtaine », a confié le général Poncet. Lors du précédent dispositif, à l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame à Paris, aucun incident n’avait été relevé.
Selon le préfet de Corse, Jérôme Filippini, des « renforts » de « près de 2.000 policiers, gendarmes, militaires de la sécurité civile » doivent être déployés à Ajaccio où 35.000 personnes pourront assister directement aux différentes étapes de cette visite d’une journée.
(Avec AFP)