Publication du 1er rapport sur la cybercriminalité par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer

Photo : Général de division Christophe Husson, chef du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace. (DR)

31 juillet 2024 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Publication du 1er rapport sur la cybercriminalité par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer

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" Ce premier rapport du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace dresse un état des lieux sans concession des défis cyber auxquels la France a été confrontée en 2023. La première étape dans la lutte contre la cybercri- minalité est l’identification et la compréhension approfondie de ces menaces. Notre analyse de l’écosystème cybercriminel et de ses modes opératoires est cruciale pour élaborer des contre-mesures efficaces. Ces efforts nous permettent d’identifier et d’arrêter les auteurs d’infractions dans le cadre d’enquêtes judiciaires, souvent menées en étroite coopération internationale. Le rapport souligne la capacité d’adaptation, la modernisation et la résilience des cybercriminels", indique le général Christophe Husson, chef du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace, dans son édito, en tête de ce premier rapport.

278 703 infractions liées au numérique ont été enregistrées par les forces de sécurité intérieure en 2023 (en augmentation de 9% par rapport à 2022 selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, SSMSI).

59% de ces infractions sont des atteintes « numériques » aux biens (escroqueries, arnaques en ligne etc.), 34% sont des atteintes « numériques » à la personne, 5% sont des atteintes aux institutions.

Toutes les couches de la population sont concernées par cette cyberdélinquance et notamment les plus jeunes : 47% des victimes de préjudice financier en ligne ont moins de 44 ans. Les atteintes numériques à la personne visent pour leur part majoritairement les femmes, qui représentent 67 % du total des plaintes déposées.

L’ensemble des policiers et gendarmes sont désormais formés, et les forces de l’ordre équipées en moyens pour répondre à ces nouvelles menaces.

Le rapport revient notamment sur des enquêtes, fait un tour d'horizon de l'évolution des outils juridiques et dresse des portraits types de cybercriminels (les amateurs, les hacktivistes et les pirates informatiques).

Confidentiel

Ce nouveau service à compétence nationale, est toutefois boudé par les policiers, qui n'ont pour l'instant envoyé aucun spécialiste pour garnir les rangs des 136 effectifs, pour l'heure tous issus de la gendarmerie, selon notre confrère la lettre du 17 juin. Le Comcyber-MI est pourtant censé suivre les enquêtes numériques du haut du spectre, organiser la formation et piloter la stratégie du ministère de l'intérieur en matière de lutte contre la cybercriminalité.

La création de ce commandement cyber avait d'ailleurs traîné, la police et la gendarmerie s'efforçant de protéger leurs prés carrés. Chaque force avait préparé ses arrières en se réorganisant. Les policiers avec leur nouvel office anti-cybercriminalité, dirigé par Nicolas Guidoux, les gendarmes avec leur unité nationale cyber, commandée par le colonel Hervé Pétry.

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