<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Comment la formation des policiers et des gendarmes pourrait être améliorée

Photo : L'intervention d'une association lors de la formation initiale d'élèves gendarmes.

13 mars 2023 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Comment la formation des policiers et des gendarmes pourrait être améliorée

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Les sénateurs de la commission des lois, qui ont planché sur la formation des policiers et des gendarmes, viennent de rendre leur rapport. Les deux rapporteurs, Catherine Di Folco (LR, Rhône) et Maryse Carrère (RDSE, Hautes-Pyrénées) proposent une série de recommandations pour améliorer les choses. Si ces préconisations semblent s’adresser parfois d’abord à la Police, […]

Les sénateurs de la commission des lois, qui ont planché sur la formation des policiers et des gendarmes, viennent de rendre leur rapport. Les deux rapporteurs, Catherine Di Folco (LR, Rhône) et Maryse Carrère (RDSE, Hautes-Pyrénées) proposent une série de recommandations pour améliorer les choses.

Si ces préconisations semblent s’adresser parfois d’abord à la Police, elles devront également être prises en compte par les gendarmes. Tout d’abord, les deux sénatrices estiment que les systèmes de formation initiale de la Police et de la Gendarmerie souffrent “d’un sous-dimensionnement chronique”.

Pression sur les formateurs

“Dix ans après la fin de la révision générale des politiques publiques, l’augmentation quasi constante du nombre de recrues n’a pas été accompagnée d’une montée en niveau des locaux et équipements à la hauteur des besoins, et a accru la pression sur les formateurs”, regrettent-elles. 

Ainsi, elles estiment que “la variable d’ajustement pour l’intégration rapide des effectifs a été la réduction du temps de formation des élèves en école. Le rétablissement du temps de formation des gardiens de la paix et la prolongation de celui des élèves gendarmes renforce encore la pression sur le réseau de formation”.

Pour donner plus de moyens aux deux forces, les sénatrices plaident pour l’établissement “d’un programme triennal d’acquisition d’équipements mis à disposition des élèves”, assorti de projets de rénovation des bâtiments ou de construction dans les écoles.

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Baisse de la sélectivité

De même, les sénatrices observent que l’augmentation du nombre de postes ouverts a mécaniquement fait baisser la sélectivité des concours. Un constat d’abord dirigé vers la Police, avec des formateurs de cette institution qui ont déploré une difficulté à écarter les policiers dont le niveau est insuffisant ou à l’attitude inadéquate. 

A contrario, pour les sénatrices, la militarité et la rusticité permettent à la Gendarmerie de “forger une identité” commune. Ce qui entraîne une forte adhésion des élèves, ajoutent-elles. “Nous partageons pleinement l’idée que le caractère militaire de la Gendarmerie et de ses formations doit être conservé”, poursuivent les élues.

Mutualisation

En matière de formation continue, les sénatrices plaident pour une mutualisation plus poussée entre les deux forces. Cette mise en commun “devrait constituer, dans un certain nombre de domaines, le principe, qui ne devrait souffrir d’exception que pour autant que la spécificité de l’action des forces le justifie”, indiquent-elles. Comme par exemple les procédures de saisie d’avoirs criminels, qui ne diffèrent pas entre la Police et la Gendarmerie.

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