Un homme a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour des tirs de mortier d’artifice sur une caserne de gendarmerie à Beaune, en Côte-d’Or, a annoncé la Gendarmerie samedi 21 juin 2025. Trois autres tireurs présumés, des mineurs, seront convoqués plus tard devant un juge des enfants.
Ces tirs tendus de mortier de feux d’artifice, détournés de leur usage festif, avaient visé « à plusieurs reprises » la caserne depuis fin mai. Généralement, lors des weekends. Ils ciblaient aussi bien les bâtiments administratifs que les logements des gendarmes et leurs familles, explique la Gendarmerie dans un communiqué. « Des projectiles ont notamment atteint les fenêtres du domicile » d’un militaire, ajoute l’Institution, confirmant une information du quotidien Le Bien Public. Il s’agissait du logement d’un gendarme du Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (Psig) de Beaune.
Une enquête a été ouverte le 12 juin par le commissariat de police de Beaune, territorialement compétent. La brigade de recherches de Beaune restait néanmoins co-saisie.
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Neuf individus interpellés
Mercredi 18 juin, « une opération judiciaire d’envergure », a mobilisé une quarantaine de policiers et de gendarmes. Elle a notamment impliqué une unité d’intervention spécialisée ainsi qu’un hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie (SAG) de Dijon. Leur action a permis l’interpellation de « neuf individus », placés en garde à vue. Parmi eux, quatre ont été « formellement identifiés » comme les tireurs. Trois d’entre eux sont mineurs.
48 heures après cette opération, les quatre tireurs ont été déférés à l’issue de leur garde à vue. Ce déferrement intervient notamment pour les « dégradations du bien d’autrui par un moyen dangereux » et les « violences (commises) sur un militaire de la Gendarmerie nationale sans incapacité, aggravées par au moins deux circonstances ». Le majeur, « tireur principal », a été condamné vendredi soir à un an de prison, dont six mois ferme. Il a été immédiatement écroué après son jugement en comparution immédiate.
(Avec l’AFP)