Trois policiers du RAID, un gendarme et trois membres de familles de gendarmes, touchés par des attentats, figurent dans la promotion 2025 de la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. Parmi les 93 hommes et femmes décorés, quatre sont décédés lors d’attentats commis entre décembre 1977 à Djibouti et août 2024 à La Grande-Motte.
Policier du RAID tué par des militants du FLNC
Un décret du 13 mars 2025, signé par le Président de la République, est paru vendredi 14 mars au Journal officiel. Trois policiers du Raid, dont un à titre posthume, se voient sont ainsi décorés. Le 16 avril 1996, un détachement du RAID était pris dans une embuscade par des militants du (FLNC) sur les hauteurs d’Ajaccio. Dans la fusillade, le capitaine de police René Canto, trente-cinq ans, était tué. Ses deux équipiers, Paul Courtine et Louis Garcia, étaient blessés.
Fusillade avec l’ETA
Par ailleurs, un gendarme adjoint volontaire (GAV), aujourd’hui adjudant, figure dans cette promotion 2025. Jérôme Halvick, 47 ans aujourd’hui, avait participé à l’arrestation d’un membre de l’ETA , à l’issue d’une fusillade le 5 décembre 2001, près d’Auch. Il en avait gardé des séquelles psychologiques importantes pendant une longue période. Aujourd’hui affecté à la BTA d’Evian-les-Bains (Haute-Savoie), il vient de se distinguer. Avec l’un de ses camarades, il avait acheminé très rapidement, fin octobre 2025, un nourrisson en détresse respiratoire.
Par ailleurs, trois membres de deux familles de gendarmes recevront également cette médaille. Ils avaient été blessés en 2002 en Corse, lors d’un attentat à la bombe. Il s’agit d’Agnès Lenogré, Estelle et Geoffroy Moreau. Le 4 avril 2002 à Ajaccio, une charge explosive avait en effet été lancée par-dessus le mur d’une caserne de gendarmerie. Plusieurs logements de militaires avaient ainsi été touchés.
Cinquième au rang protocolaire
Créée en 2016, la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est accordée aux Français tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis en France ou à l’étranger. Et aux étrangers tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis en France ou à l’étranger contre les intérêts de la République française. Elle doit être demandée par la victime ou, en cas de décès, par sa famille.
Depuis la première attribution, le 1er juin 2018, 1.086 personnes ont reçu cette médaille. Celle-ci figure au 5ème rang de la liste protocolaire des décorations. Elle se trouve ainsi derrière la Légion d’honneur, l’Ordre de la Libération, la Médaille militaire et l’Ordre national du Mérite.
(Article complété avec un gendarme décoré après une fusillade avec l’organisation terroriste ETA en 2001)
PMG
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