C’était inédit et ça valait le détour. Le GIGN proposait aux visiteurs du salon de la sécurité intérieure Milipol de vivre en vidéo trois expériences de réalité virtuelle. Au menu: un saut en parachute, un saut de pont et une libération d’otages, à découvrir avec un casque de réalité virtuelle. Une manière ludique de ressentir les sensations d’un “ops”. Ces trois immersions ont en effet été conçues pour mieux faire toucher au public la réalité du travail des militaires du GIGN.
Le GIGN présent à #Milipol Paris !
A l’occasion de cet événement mondial dédié à la sûreté et à la sécurité intérieure…Posted by GIGN – Groupe d'Intervention Gendarmerie Nationale on Tuesday, October 19, 2021
Le saut en parachute
Commençons par le saut en parachute. Nous sommes dans la carlingue d’un avion de transport A400M, le fleuron de l’armée de l’Air. La rampe s’ouvre. On ne voit pas grand chose (éblouissement de la caméra? nuages?). Qu’importe, des militaires commencent déjà leur saut. Celui qui porte la caméra ayant permis d’enregistrer les images s’élance à son tour.
Première surprise pour notre journaliste, totalement novice en saut: l’A400M n’est très vite qu’un petit point dans le ciel. Pas le temps de gamberger ! Puis c’est le plaisir de la chute libre, au-dessus des champs. Le militaire du GIGN ouvre alors son parachute. Il fait beau, il y a quelques nuages, on s’y croirait vraiment. Enfin le point d’arrivée apparaît. On a de vraies sensations de chute, c’est impressionnant. Verdict? A refaire !
Le GIGN pleure la disparition d’Archy, une figure du parachutisme
Le saut pendulaire
Passons ensuite au saut de pont. Il s’agit du fameux saut de corde pendulaire du pont des Fauvettes. Sa difficulté, bien connue des stagiaires du GIGN? Il faut franchement s’engager vers l’horizon en sautant, car c’est bien un saut de corde et non d’élastique – une chute verticale exposerait le sauteur à un choc sévère. En vidéo immersive, on se retrouve donc sur le parapet du pont. On regarde à gauche, à droite, en bas… C’est haut, on ressent bien la sensation de vide !
Le militaire prend son temps, puis, un, deux, trois, s’élance vers la cime des arbres. Ça y est, on chute. Le saut a été bien exécuté et le balancement commence. Surprise: l’expérience immersive est prenante, et, avouons-le, ça serre un peu les tripes. N’est pas “ops” qui veut. Verdict? Une très bonne immersion dans l’une des épreuves phares de la sélection des militaires du GIGN.
Comment le GIGN sélectionne ses futures recrues (vidéo)
Intervention contre un forcené
Enfin, la troisième vidéo met en scène une libération d’otages. On commence à l’intérieur d’un hélicoptère avant de suivre une colonne dans un bâtiment où forcené sera maîtrisé. On ressent bien la promiscuité, l’étouffement dans les goulots d’étranglements des couloirs.
La vidéo a également des petits airs de jeu vidéo de tir en ligne – sauf qu’évidemment ici, il n’y a pas de seconde chance. Petit bémol toutefois: pour rester dans le timing d’une courte vidéo, on passe un peu trop rapidement d’une séquence à une autre. Mais cela reste très réussi. Verdict : à refaire en version un peu plus longue.
Pas de démo du 14 Juillet pour le GIGN à cause du préfet Lallement
Vous n’avez pas pu tester ces expériences de réalité virtuelle à Milipol? Il y a de fortes chances qu’on les retrouve dans de futurs salons. Ou avant, si vous êtes l’heureux visiteur du musée du GIGN, qui conserve ces pièces. Un espace toutefois difficilement accessible à tous du fait de sa localisation dans les locaux de l’unité.