Un décret daté du 12 juillet 2024 et publié ce dimanche 14 juillet au Journal officiel, déchoit de sa nationalité française un homme de 35 ans, qui appartenait à une filière djihadiste. Le décret précise que cette décision administrative, prise "sur l'avis conforme du Conseil d'Etat", vise Hamza MANDHOUJ, né le 13 septembre 1988 à Décines-Charpieu (69). Il s'agit de la quinzième déchéance de nationalité prononcée depuis le début de l'année 2024.
Selon Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT), il s'agit d'un
"djihadiste franco-tunisien parti en Syrie en 2013 pour rejoindre le groupe d’Omar Omsen (Diaby) avec sa fille de 18 mois, condamné en 2018 à 10 ans d’emprisonnement dont 1/2 de sûreté par la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste et soustraction de mineur".
La déchéance de nationalité a été prononcée à quarante-sept reprises depuis 2015 : quinze fois depuis le début de l'année 2024, onze en 2023, six en 2022, quatre en 2021, quatre en 2020, deux en 2019 et cinq en 2015. Elle a uniquement visé des Français possédant une autre nationalité, qui ont participé à des attentats ou des tentatives d'attentat en France, ou combattu dans les rangs de Daech (Etat islamique) ou ceux d'Al-Qaïda, ou tenté de les rejoindre, en Syrie ou en Irak, ou encore apporté un soutien logistique et financier à ces organisations terroristes.
L’activiste Kémi Séba a perdu sa nationalité française.
Déchéance de nationalité pour un ex-membre d’une filière djihadiste normande