En un peu plus de dix ans, les drones aériens se sont largement démocratisés en France. Comme le rappelle une note récente du Centre de recherche de l’école des officiers de la Gendarmerie, le nombre d’appareils enregistrés dans l’Hexagone a atteint le chiffre de 2,5 millions d’unités en 2021. Des engins qui peuvent également être une menace pour les gendarmes. “La technologie des drones est dite nivelante”, observe Valère Llobet, l’auteur de cette note. Elle place en effet “sur un pied d’égalité les civils, les forces irrégulières et les armées”. “La menace sur la sécurité publique est donc réelle si ces appareils sont utilisés à des fins malveillantes ou en cas d’erreur de manipulation”, résume-t-il. Revue de quelques exemples qui doivent alerter les gendarmes spécialisés dans la lutte anti-drone.
Le drone piégé
C’était l’une des spécialités de l’organisation terroriste Daesh. Ce “proto-État possédait un atelier de fabrication dans lequel il créait des appareils piégés (avec des bombes à minutage) ou kamikazes (équipés de grenades ou de charges explosives)”, rappelle Valère Llobet. Des militaires français en ont fait l’amère expérience début octobre 2016.
Deux commandos parachutistes de l’air avaient été grièvement blessés, tandis que deux combattants kurdes trouvaient la mort, à la suite de l’explosion d’un drone, à Erbil, en Irak. Si les circonstances
