Visiter à cheval les tribus en Nouvelle-Calédonie ou traquer les voleurs de truffes dans la Drôme : un gendarme doit savoir tout faire !…

Photo : Aujourd'hui, les gendarmes doivent savoir tout faire, même remplir les missions les plus inattendues (crédit photo : L'Essir)

26 décembre 2021 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Visiter à cheval les tribus en Nouvelle-Calédonie ou traquer les voleurs de truffes dans la Drôme : un gendarme doit savoir tout faire !…

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Aujourd'hui, un gendarme doit savoir tout faire, même les missions les plus inattendues. La preuve à Grignan, dans la Drôme où un gendarme est chargé de traquer les voleurs de truffe. A plusieurs milliers de kilomètres, d’autres gendarmes, à cheval, visitent les nombreuses tribus de Nouvelle-Calédonie et participent à leurs rituels.

Dans la Drôme, un gendarme "référent truffe"

Dans le milieu de la gendarmerie, on le surnomme le « référent truffe ». Sa mission consiste à protéger les 2 500 producteurs de truffe que compte le territoire de la Drôme. Comme l’explique Le dauphiné, le gendarme Rémi Barnabo, âgé de 25 ans, occupe ce poste, à Grignan, depuis l’automne 2021. Il avait ainsi pris la suite de l’adjudant-chef André Faugier, référent historique. En 2001, sa fine connaissance du territoire de la Drôme avait conduit à la création de cette mission. Deux décennies plus tard, Rémi Barnabo a pris la relève de cette mission atypique. "C’est quelque chose de très spécifique, que je ne connaissais pas mais j’avais envie d’ajouter ma petite touche". La création de ce poste sur-mesure répond aux besoins du territoire de la Drôme qui concentre 80% de la production nationale de la truffe.  

En Nouvelle-Calédonie, des gendarmes participent à des rituels

A l’autre bout du monde, d’autres gendarmes, à cheval, participent à la cérémonie de la coutume, dans la cour de la maison commune de la tribu Pothé, située à sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie. Les gendarmes y alignent leur monture. Et le major Pascal Tamisier dépose au sol un manou (un coupon de tissu), un pot de crème à tartiner et un sabot de cheval. Comme le souligne Le Point, ces offrandes symboliques et ce rituel, central dans la culture Kanak, permettent aux gendarmes d’être en contact avec la population. Ces militaires font partie du Peloton de surveillance et d’intervention à cheval (PSIC).

Le Peloton de surveillance et d’intervention à cheval pour faire le lien avec les Kanaks

Le PSIC a été créé en 1986, durant les "Evénements" lorsque la Nouvelle-Calédonie a failli basculer dans la guerre civile. Cette unité est composée de dix gendarmes, dont deux gradés permanents, six officiers de la Garde nationale, présents pour une période de quatre mois, et de deux gendarmes adjoints, parfois issus du territoire. Ces gendarmes patrouillent sur des chevaux achetés en Nouvelle-Calédonie, et en tenue de camouflage, sans l’uniforme bleu de la Gendarmerie. Leur principale est mission de "faire du renseignement, voir l'ambiance sur le plan de la sécurité, ambiance économique également, car il y a beaucoup de gens qui ont de faibles moyens, donc on essaie de faire le raccord entre les autorités administratives du territoire et la gendarmerie", explique encore le major Tamisier à nos confrères du Point.

L’initiative de ces gendarmes à cheval est d’ailleurs saluée au niveau local. Visiter les différentes tribus, présentes dans cet archipel du Pacifique du sud, permet de gagner leur confiance. "Aujourd'hui, il y a une autre manière de travailler, on est dans cette optique de l'échange (…) Ils prennent le temps de venir partager, de venir discuter, c'est bien en tant que mélanésien d'avoir ces échanges", explique à nos confrères Félix, de la tribu de Ny.

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