Un gendarme tué accidentellement lors des fouilles du « cimetière » d’Emile Louis

Photo : Le gendarme a reçu de manière accidentelle un coup de godet . (Photo d'illustration: PxHere)

7 juin 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Un gendarme tué accidentellement lors des fouilles du « cimetière » d’Emile Louis

par | Opérationnel

Un gendarme de 41 ans est décédé le 6 juin 2025, après avoir été heurté par un engin de chantier à Rouvray, sur le lieu des fouilles du "cimetière" d’Emile Louis.

Un gendarme de 41 ans est mort, le 6 juin 2025, après avoir été heurté par un engin de chantier à Rouvray (Yonne). Le militaire réalisait des recherches sur le lieu des fouilles du « cimetière » d’Emile Louis. Entré en gendarmerie le 27 octobre 2003, l’adjudant Stéphane Plunian était affecté à la Cellule d’identification criminelle (CIC) du groupement de l’Yonne depuis 2016. Une cellule psychologique a été mise en place. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire. Les investigations ont été confiées à la section de recherches de Dijon.

Lire aussi : 448 gendarmes fouillent le « cimetière » d’Emile Louis dans l’Yonne

Le gendarme a reçu un coup de godet

Dans un communiqué, la Gendarmerie a confirmé que le militaire était décédé « dans un accident de service ». Le drame s’est produit vendredi en début d’après-midi « alors qu’il participait à une opération de police judiciaire ». L’adjudant « a été heurté accidentellement par un engin de chantier. Malgré les premiers gestes prodigués par ses camarades et l’intervention rapide des secours, il n’a malheureusement pas pu être réanimé ». Le procureur d’Auxerre Hugues de Phily, précise que « l’adjudant travaillait à côté d’une pelleteuse » quand « il a reçu de manière accidentelle un coup de godet ».

Sur le réseau social X, la Gendarmerie a présenté ses « sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, à ses proches et à ses camarades ». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui écrit sur X.:  « C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès en service d’un adjudant technicien en investigations criminelles de la gendarmerie de l’Yonne […] J’adresse mes plus sincères condoléances et tout mon soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à ses frères d’armes ».

Les fouilles suspendues

Depuis le 26 mai, plus de 400 gendarmes sont mobilisés afin de ratisser le « cimetière d’Emile Louis », à Rouvray, près d’Auxerre. L’objectif est de retrouver, 50 ans après leur disparition, d’éventuelles traces des victimes du tueur en série. Deux chaussures, un vélo, « probablement de femme et d’ancienne facture » ont été retrouvés lors de cette opération. Le magistrat ajoute qu’il faut rester « très prudent ». Le coût du fouilles s’élève à plus de 100.000 euros.

« En raison de l’accident mortel de vendredi, nous ne pourrons bénéficier dans l’immédiat de l’ensemble des techniciens indispensables à la conduite de fouilles criminelles », a déclaré le procureur Hugues de Phily. « Les fouilles sont suspendues. Elles pourraient reprendre à l’automne ».

(Avec l’AFP)

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi