Un gendarme a été blessé à la suite d’un tir d’arme à feu effectué par le passager d’un scooter dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 mai 2025 au Lamentin, en Martinique. Selon une source proche du dossier, le militaire en patrouille a été blessé vers 01h00 du matin, heure locale, quand deux personnes à scooter se sont approchées du véhicule dans lequel il se trouvait avec deux autres gendarmes.
Le passager à l’arrière du deux-roues a sorti une arme et tiré sur la voiture des gendarmes, a indiqué la Gendarmerie. Les deux véhicules étaient en mouvement au moment des faits.
Du refus d’obtempérer aux tirs
Selon Martinique La 1ère, les gendarmes en patrouille ont croisé un deux-roues circulant à une vitesse excessive. Ils se trouvaient alors au niveau du rond-point de Mahaut, au Lamentin. Les militaires ont alors voulu procéder à un contrôle. Mais le pilote de l’engin a refusé d’obtempérer. Le passager du scooter a ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur les gendarmes.
Le chef de patrouille, âgé de 56 ans, a été blessé à la tempe. Il n’était toutefois pas possible, dans un premier temps, de déterminer si sa blessure était liée à la balle tirée ou aux éclats de verre du pare-brise, a détaillé la source proche du dossier. Le gendarme a été transporté au CHU de Fort-de-France et son pronostic vital n’est pas engagé, a précisé la Gendarmerie. Il restait toutefois sous surveillance médicale dimanche soir.
Les deux hommes qui se trouvaient sur le scooter ont pris la fuite, indique également l’Institution. Une enquête a été ouverte pour tenter de les retrouver.
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La Martinique, parmi les départements les plus criminogènes
Confrontée à une forte circulation des armes, la Martinique connait un nombre important d’homicides. Des circonstances qui en font l’un des départements français les plus criminogènes.
À l’automne 2024, des manifestations contre la vie chère avaient donné lieu à de violents affrontements avec les forces de sécurité. À plusieurs reprises, gendarmes, policiers et pompiers avaient été la cible de tirs d’armes à feu. Y compris d’armes automatiques. Après l’arrestation d’un des leaders d’un mouvement « de protection du peuple et des ressources » de l’île, des gendarmes avaient d’ailleurs été blessés par des tirs.
La préfecture avait alors indiqué que des individus voulaient « semer le chaos en Martinique ».
(L’Essor, avec l’AFP)
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