<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> La belle saisie des cybergendarmes sur le darkweb

Photo : Les deux prévenus sont suspectés d'avoir vendu des stupéfiants sur Internet et Telegram (Photo d'illustration - L.Godard - CC BY-NC-ND 3.0 FR)

28 septembre 2022 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

La belle saisie des cybergendarmes sur le darkweb

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Après deux ans d’enquête, les Douanes et les gendarmes viennent de boucler une belle affaire. Le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) et le centre de lutte contre la cybercriminalité (C3N) viennent d’arrêter deux hommes dans les Pays-de-la-Loire, soupçonnés d’être les organisateurs d’un important trafic de stupéfiants sur internet. Caché derrière le pseudo Drugsource, un […]

Après deux ans d’enquête, les Douanes et les gendarmes viennent de boucler une belle affaire. Le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) et le centre de lutte contre la cybercriminalité (C3N) viennent d’arrêter deux hommes dans les Pays-de-la-Loire, soupçonnés d’être les organisateurs d’un important trafic de stupéfiants sur internet.

Caché derrière le pseudo Drugsource, un Nantais de 29 ans est suspecté d’avoir fait plus de 3.000 ventes sur un marché noir du net et sur la messagerie Telegram. Ses ventes d’ecstasy, de MDMA, d'héroïne et de cocaïne lui auraient fait gagner plus de 1,5 million d’euros selon le procureur de Rennes, Philippe Astruc. Il était déjà connu de la justice pour des escroqueries commises sur le web.

La Gendarmerie muscle sa recherche sur le darknet

Procès le 14 novembre

La seconde personne arrêtée, un jeune homme du Mans âgé de 24 ans, est suspecté d’avoir été le logisticien du réseau. Lors de sa garde à vue, ce dernier aurait reconnu les charges, selon le parquet. Quant au commanditaire, il a de son côté admis avoir “sciemment participé à des opérations de blanchiment des gains générés par le trafic”, ajoute le ministère public. 

Grâce à ce coup de filet, les gendarmes et les douaniers ont pu saisir plus de 450.000 euros en biens et en valeurs. Il s’agit essentiellement de crypto-monnaies, pour environ 432.000 euros, complétées par des espèces et des placements bancaires. Les deux prévenus seront jugés le 14 novembre prochain. Poursuivis pour trafic de stupéfiants et blanchiment, ils encourent une peine de dix ans d’emprisonnement. 

Marchés noirs et messageries

Depuis plus de dix ans, des ventes illégales de stupéfiants sont commises grâce à internet. Toutefois, après l’essor de places de marchés dans les années 2010, comme Silk Road aux Etats-Unis, ces marchés noirs ont commencé à s'essouffler après des enquêtes judiciaires fructueuses. 

Mais l’anonymat des vendeurs y est très relatif: ils peuvent être démasqués à l’issue de coup d’achat ou si les coulisses de la place de marché apparaissent en clair aux enquêteurs après une saisie d’un serveur, par exemple. Ce qui a poussé ces dernières années les dealers à s’orienter vers des messageries comme Telegram, l’un n’excluant pas l’autre comme semble l’indiquer cette affaire. 

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