Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour lever un barrage routier en Guyane, érigé par une trentaine de personnes qui opposaient une « forte résistance », sur la nationale menant au Brésil, a indiqué la préfecture, dimanche 29 octobre, au lendemain d’une visite présidentielle.
Une trentaine de personnes dénonçant un manque d’engagement de la municipalité de Montsinéry-Tonnegrande (35 km de Cayenne) relatif à leur souhait d’aménagement de leur zone rurale ont érigé avec des bottes de foins et des véhicules un barrage entravant complètement la circulation sur la nationale 2, dite « route de l’Est ».
Devant « la forte résistance » et « l’agressivité » des manifestants, les gendarmes ont utilisé des « gaz lacrymogènes et une grenade de désencerclement » pour dégager le barrage et le leader, dont l’identité n’a pas été précisée, a été « interpellé et placé en garde à vue », a ajouté la préfecture dans un communiqué.
Le président de l’association, « la Crique des deux flots », à l’initiative de cette action revendiquait un début de dialogue avec le maire de Montsinéry au sujet de l’aménagement de leur zone de vie « sans eau courante, sans électricité, sans voirie ».
L’incident s’est déroulé au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron qui s’est achevée samedi dans une Guyane toujours sous tension.
(Avec AFP)