Le 27 mai dernier, vers 17 heures, un gendarme a mortellement blessé un homme qui était en train de braquer une station-service Total, située à Seyssinet-Pariset, dans le département de l’Isère. Le braqueur avait fait usage de son arme durant le vol, selon le procureur de la République de Grenoble. Ce dernier a saisi l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) pour "l’usage des armes par le gendarme". Parallèlement, une enquête pour vol avec arme a été confiée à la section de recherches (SR) de la Gendarmerie de Grenoble.
Le gendarme est sorti de garde à vue
Le parquet de Grenoble précise que le braqueur, âgé de 63 ans, est décédé des suites de ses blessures, après avoir été touché par le tir d’un gendarme. Placé ensuite en garde à vue, le militaire a été remis en liberté dès le lendemain, "à l’issue de la remise en situation des lieux", souligne Eric Vaillant, le procureur de la République, qui ajoute que "les enquêtes judiciaires sont automatiques quand il y a usage des armes par un policier ou un gendarme".
"Aucune charge ne pèse contre lui à ce stade: ses déclarations sont conformes aux éléments objectifs du dossier et conformes aux vidéos. Il n'y a donc aucune difficulté à ce stade pour dire que le tir est légitime", a indiqué à France Bleu Laurent-Franck Lienard, l'avocat du gendarme.
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Le braqueur était un voisin
Comme le soulignent nos confrères de 20 minutes, qui reprennent le communiqué du procureur de la République, le braqueur était un voisin, habitué à acheter de l’alcool sur place. Les faits se sont déroulés après que l’homme eut "tiré en direction de la caissière avec une arme à feu". En patrouille dans le secteur au moment des faits, "les gendarmes sont rapidement arrivés sur les lieux et l’un d’eux a fait usage de son arme, blessant mortellement le braqueur".
Le gendarme a expliqué "que le braqueur continuait à le menacer avec son arme malgré ses demandes de la lâcher", ajoute encore le procureur de la République. L’IGGN devra notamment déterminer si le gendarme était en danger lorsqu’il a tiré sur le braqueur et "établir la chronologie exacte des faits".
Des vidéos sur les réseaux sociaux
Selon France 3 Auvergne Rhône-Alpes, des vidéos amateur de l'intervention des gendarmes ont ensuite circulé sur internet. Elles poseraient certaines questions sur le déroulé des faits. Dans son communiqué du 28 mai, le procureur de la République a également fait état de ces enregistrements. "Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux sont incomplètes et ne permettent pas de se faire une opinion sûre de la réalité de la totalité de la scène".