Les outrages sexistes encore et toujours en hausse en 2023

Photo : "L'outrage sexiste est une contravention  consistant à imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation  sexuelle ou sexiste, qui soit, porte atteinte à sa dignité en raison de son  caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation  intimidante, hostile ou offensante". (Photo d'illustration / PxHere)

31 juillet 2024 | Société

Temps de lecture : < 1 minute

Les outrages sexistes encore et toujours en hausse en 2023

par | Société

L'augmentation se révèle à près constante par rapport à celle observée entre 2021 et 2022 (+21%). Selon l'étude menée par le Service statistique ministériel de la sécurité  intérieure (SSMSI), 78% des infractions d'outrage sexiste enregistrées par la police et la gendarmerie – 2.700 au total – sont "sans circonstance aggravante" ("outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne"). 
Les infractions sont relevées davantage dans l'agglomération parisienne, avec 8,5 outrages sexistes pour 100.000 habitants, et dans les grandes villes de plus de 200.000 habitants (cinq outrages/100.000 habitants).
Sur le périmètre restreint de la police nationale, les victimes d'outrage sexiste sont majoritairement des jeunes femmes (88%) et les auteurs quasi-exclusivement des hommes (97%). Toujours en zone police, 14% des infractions enregistrées pour outrage 
sexiste et sexuel ont été commises dans les transports en commun (métro, bus, 
tramway, train, autocar).
Selon la loi du 3 août 2018, l'outrage sexiste est une contravention consistant à imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Dans la plupart des cas, l'infraction se caractérise par des insultes, des propos déplacés, à caractère sexiste ou sexuel, des comportements et gestes inappropriés, des paroles dégradantes, des exhibitions sexuelles ou gestes masturbatoires, des propositions sexuelles voire des attouchements sexuels.
Depuis le 1er avril 2023, les infractions pour outrage sexiste avec circonstance aggravante sont devenues des délits, ceux sans circonstance aggravante des contraventions de 5e classe (1.500 euros d'amende). Des amendes forfaitaires délictuelles ont aussi été mises en place pour 
l'ensemble de ces infractions.

(Avec l'AFP)

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Sécurité

Voir aussi