<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un gendarme sanctionné pour avoir inventé une agression au couteau au sein de sa caserne

Photo : Le gendarme (Photo: CQF Avocats / Pixabay)

13 janvier 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Un gendarme sanctionné pour avoir inventé une agression au couteau au sein de sa caserne

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Fin 2021, il avait inventé une fausse agression au couteau au sein de sa caserne. Un gendarme de la brigade de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) a été condamné, mardi 10 janvier 2023, par le tribunal correctionnel de Toulouse pour dénonciation mensongère et dégradation de bien appartenant à l'autorité publique. La sentence a été révélée par La Dépêche du […]

Fin 2021, il avait inventé une fausse agression au couteau au sein de sa caserne. Un gendarme de la brigade de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) a été condamné, mardi 10 janvier 2023, par le tribunal correctionnel de Toulouse pour dénonciation mensongère et dégradation de bien appartenant à l'autorité publique. La sentence a été révélée par La Dépêche du Midi, qui a assisté à l’audience.

Des coups de feu dans la caserne

Les faits s’étaient déroulés le 11 novembre 2021, en fin de soirée, dans la caserne de cette commune située à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse. Le maréchal des logis-chef, âgé de 54 ans, avait assuré avoir été attaqué au couteau par un agresseur qui l’avait blessé au visage. Le sous-officier affirme avoir alors fait usage de son arme contre l’homme qui était parvenu à s’enfuir.

Un gendarme agressé à l’arme blanche dans une caserne de Haute-Garonne

Mais l’enquête a montré les incohérences du récit du militaire, notamment la présence de son seul ADN sur le couteau retrouvé ou le témoignage d’une autre gendarme assurant n’avoir vu personne dans la caserne ce soir là. Aussi, le gendarme avait déjà dénoncé des agressions qui n’ont jamais pu être établies.

Il avoue en garde à vue et se rétracte à l'audience

"En garde à vue, vous finissez, à demi-mot, par reconnaître que vous avez tout inventé. Vous maintenez cette version?", interroge la présidente de l’audience, selon le récit de La Dépêche. Mais le gendarme refuse désormais de reconnaître qu’il a menti. "J’ai dit cela sous la pression des enquêteurs mais je nie avoir inventé, j’ai bien vu quelqu’un ce soir-là".

Il ajoute qu’inventer cette histoire aurait été "un suicide professionnel et personnel". Une analyse partagée par le procureur qui a requis "un an de prison assorti de deux ans de sursis probatoire, d’une interdiction d’exercer le métier de gendarme pendant cinq ans ainsi que de porter une arme", précise La Dépêche. Le tribunal a suivi exactement ces réquisitions. Selon le quotidien régional, le gendarme pourrait faire appel.

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