Cet ancien militaire de 36 ans, était jugé pour « homicide involontaire » pour avoir utilisé son pistolet à impulsion électrique (PIE) dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013. Celui qui était alors gendarme adjoint volontaire, servait au sein du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) d’Orléans. Ce jour là, il voulait séparer deux cousins qui se battaient dans la rue, à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret). « Le tribunal a reconnu le lien de causalité entre l’utilisation du Taser et le décès de la victime », a déclaré à l’AFP Emmanuel Delorme, procureur de la République adjoint à Orléans. À l’audience du 1er octobre 2024, il avait requis un an d’emprisonnement avec sursis. L’autopsie de la victime, âgée de 21 ans, avait révélé un « phénomène d’alcoolisation massive » et la présence de cannabis.
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« Immense soulagement » pour la famille
Cette décision est « un immense soulagement » pour l’avocat de la famille de Loïc Louise, Me Fabrice Saubert. « J’ai eu le papa de Loïc au téléphone. J’ai senti qu’il respirait à nouveau, après onze ans« . Une condamnation qualifiée d' »incompréhensible » par l’avocat de l’ancien gendarme, Me Laurent-Franck Liénard. « On a trois experts qui nous disent et ont affirmé qu’il n’y avait pas de relation entre le tir de Taser et le décès » de Loïc Louise. « Mais le tribunal affirme qu’il y avait un lien », a ajouté Me Liénard. Il a précisé que son client avait déjà fait appel de sa condamnation.
(avec l’AFP)
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