<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Pour les complices de l’assassin du colonel Beltrame, le Parquet antiterroriste requiert un procès en cour d’assises

Photo : Le président Macron s'incline sur le cercueil du lieutenant-colonel Beltrame dans la cour des Invalides, le 28 mars 2018

5 août 2022 | Société

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Pour les complices de l’assassin du colonel Beltrame, le Parquet antiterroriste requiert un procès en cour d’assises

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Maintenant il revient aux juges d'instruction d'ordonner, ou non, un procès aux assises en suivant, ou non, les qualifications retenues par le parquet antiterroriste… Celui-ci, en effet, dans une ordonnance de renvoi rendue publique aujourd'hui vendredi 5 aout 2022 par une dépêche de l'AFP, affirme que l'assaillant a bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans […]

Maintenant il revient aux juges d'instruction d'ordonner, ou non, un procès aux assises en suivant, ou non, les qualifications retenues par le parquet antiterroriste… Celui-ci, en effet, dans une ordonnance de renvoi rendue publique aujourd'hui vendredi 5 aout 2022 par une dépêche de l'AFP, affirme que l'assaillant a bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame.

Sept personnes pourraient être jugées

Le parquet national antiterroriste (Pnat) requiert que la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, soient jugés pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle". Sofian B., aujourd'hui âgé de 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra, lui, être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, estime le Pnat.

Le Parquet réclame, en outre, que deux autres hommes soient jugés pour "non-dénonciation de crime terroriste". L'un deux, beau-frère de l'auteur, devra aussi être jugé pour avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui, avant une perquisition des policiers, considère le Pnat.

Deux autres suspects devront être jugés pour des délits connexes, notamment la détention d'armes, demande le Pnat. Le parquet sollicite en outre un non-lieu pour un informateur des renseignements, mis en examen depuis 2019 pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle.

Rappel des faits

Délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne le matin du 23 mars 2018. Armé, il avait tué le passager de 61 ans, et blessé le conducteur de 26 ans. Il avait ensuite tiré sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes. Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant "Allah Akbar", il avait tué un boucher, un client puis le lieutenant-colonel Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme, avant d'être égorgé.

L'EI avait revendiqué ces attaques dans l'après-midi, une revendication jugée "opportuniste" par l'accusation. Les investigations n'ont pas établi que Radouane Lakdim avait eu des contacts avec l'organisation avant de passer à l'acte.

(Avec l'AFP)

Pour la biographie d'Arnaud Beltrame, lire la biographie de notre collaborateur Pierre-Marie Giraud

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