
Ce sont désormais deux suspects qui sont interpellés après l’agression jeudi de policiers à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à qui ont été dérobés un lanceur de balles de défense et un pistolet à impulsion électrique. Un premier individu avait été interpellé vendredi et s’était vu délivrer une “convocation en justice” à l’issue de sa garde à vue. Il sera jugé pour “violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique”. Un deuxième individu également âgé de 18 ans a été interpellé ce samedi. “Il serait impliqué dans les violences initiales à l’égard des deux policiers”.
Les armes n’avaient toujours pas été retrouvées samedi.
Jeudi vers 18H00, un équipage de trois policiers locaux a voulu procéder au contrôle d’identité d’un jeune homme “dans un secteur susceptible d’être un point de deal” dans la cité des 3.000 où a éclaté en février l'”affaire Théo”, a indiqué la source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.
Le jeune homme a refusé de se soumettre au contrôle.
Un coup de poing au visage du fonctionnaire
Il “s’est rebellé, a pris la fuite”, aidé par quatre autres jeunes présents sur place, a détaillé une source policière. Selon la source proche de l’affaire, il a porté “un coup de poing” au visage de l’un des fonctionnaires.
Deux des trois agents sont ensuite partis à sa poursuite, laissant la troisième fonctionnaire surveiller le véhicule.
Une policière seule dans la voiture entourée d’une trentaine de personnes
Cette dernière a à son tour été prise à partie. Une “trentaine de personnes” se trouvaient près de son véhicule, a détaillé la source policière:
“certains ont tenté de lui porter des coups” et l’un d’entre eux en a profité pour s’emparer de deux armes qui se trouvaient dans le véhicule.
Il s’agit d’un LBD40 qui, comme le flash-ball, tire des balles en mousse ou en caoutchouc, et d’un pistolet à impulsion électrique de type Taser.
“Un individu a tiré à une reprise avec le LBD40 contre le véhicule de police que la fonctionnaire avait pu regagner”, a poursuivi la source proche de l’affaire.
L’enquête a été confiée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois.
Fin février, la cité des 3.000 avait été le théâtre de l’interpellation violente de Théo, 22 ans, victime d’un viol présumé avec une matraque. Cette affaire, qui a connu un retentissement considérable, avait donné lieu à plusieurs nuits de violences urbaines.
Selon la source policière, les faits de jeudi ne reflètent cependant pas l’ambiance dans le quartier, où la situation est “plutôt calme” ces derniers temps.