Pour des forces de l’ordre plus efficaces : Macron expose ses ambitions

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14 juillet 2021 | Société

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Pour des forces de l’ordre plus efficaces : Macron expose ses ambitions

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Devant les 500 plus hauts responsables de la police et de la gendarmerie, Emmanuel Macron s’est engagé mercredi à donner aux forces de l’ordre les moyens d’être “plus efficaces“, en particulier avec la création d’une “police de sécurité du quotidien” qui reste à définir. Une vaste consultation, sera lancée par le ministre de l’Intérieur Gérard […]

Devant les 500 plus hauts responsables de la police et de la gendarmerie, Emmanuel Macron s’est engagé mercredi à donner aux forces de l’ordre les moyens d’être “plus efficaces“, en particulier avec la création d’une “police de sécurité du quotidien” qui reste à définir.

Une vaste consultation, sera lancée par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, à partir de lundi auprès des élus, des préfets et de “chaque policier et gendarme” pour créer cette nouvelle police.

Celle-ci sera ensuite expérimentée dans quelques villes tests avant d’être généralisée courant 2018. Les syndicats ont accueilli plutôt positivement le long discours présidentiel, mais avec “vigilance” en attendant du concret, selon Jean-Claude Delage (Alliance, majoritaire). “Avec quels moyens, quels effectifs?“, s’est pour sa part interrogé Philippe Capon (Unsa police). “Derrière les paroles, on veut voir des actes“, a réagi Daniel Chomette, du syndicat Unité SGP FO.

Le député LR Eric Ciotti a dénoncé le retour d’une “vieille lubie de la gauche” qui “fleure bon les années Jospin“, et qui “consiste à vouloir charger les policiers des relations publiques dans les quartiers difficiles“.

La police de sécurité du quotidien (PSQ), “ce n’est pas de jouer au foot avec les jeunes“, a affirmé M. Macron, pour la différencier de la “police de proximité” initiée par Lionel Jospin à la fin des années 1990 puis supprimée par Nicolas Sarkozy. Elle “vise à replacer le service du citoyen au coeur du métier de gendarme et de policier“, notamment pour “lutter contre les délits, les nuisances, les incivilités ressenties au quotidien“, a-t-il expliqué.

Il s’agit de “lutter contre tout ce qui fait naître (…) les sentiments d’insécurité” et “qui donne l’image de l’impuissance publique“, a souligné le chef de l’Etat, appelant les forces de l’ordre à être “fortes et justes“, “jamais faibles“.

Pour lui, “la lutte contre la petite et moyenne délinquance” constitue “le socle” de “la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité“.

Avec la loi antiterroriste qui va se substituer à l’état d’urgence le 1er novembre, “nous vous donnons durablement les moyens d’être plus efficaces“, a-t-il assuré aux forces de l’ordre. Suivra en décembre un nouveau plan contre la radicalisation, qui dressera notamment une “liste des territoires” devant faire l’objet d’une surveillance spécifique. “Le niveau d’exigence de nos concitoyens en matière de lutte contre le terrorisme ne permet plus de tolérer le moindre dysfonctionnement“, a insisté M. Macron.

Il a ainsi de nouveau justifié, au nom du principe de responsabilité, le limogeage du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes après le meurtre de deux jeunes filles à la gare Saint-Charles de Marseille. Des “dysfonctionnements” avaient conduit à la remise en liberté du tueur, un Tunisien en situation irrégulière, la veille de l’attaque.

A la suite de cette affaire, le président de la République a réaffirmé que l’Etat reconduirait “de manière intraitableles étrangers n’ayant “pas de titre” de séjour. Cette annonce est en droite ligne de la fermeté promise pour la loi sur l’immigration et l’asile attendue début 2018.

En contrepartie, la France doit accueillir “de manière exigeante et conforme à nos valeurs” les réfugiés et personnes en règle, a-t-il dit. “Nous accueillons mal, nous avons des procédures trop longues, nous intégrons approximativement et nous ne reconduisons plus“, a affirmé le chef de l’Etat, tout en reprenant la formule de l’ancien Premier ministre Michel Rocard, pour qui la France ne pouvait “pas accueillir toute la misère du monde“.

M. Macron a par ailleurs tenté de rassurer les policiers, dont il a “entendu le malaise“, depuis l’attaque, il y a un peu plus d’un an, de Viry-Châtillon (Essonne) dans laquelle deux policiers avaient été grièvement blessés.

Il a ainsi promis des moyens “humains, matériels et technologiques“, comme la possibilité de déposer plainte en ligne et la création de 10.000 emplois. Et rappelé la prochaine réforme de la procédure pénale, avec “la forfaitisation de certains délits” pour désengorger les tribunaux. “Les violences dont les forces de l’ordre font l’objet sont inacceptables et doivent être sanctionnées sans relâche“, a en outre affirmé le président, relevant que “dix gendarmes et policiers ont trouvé la mort en accomplissant leur mission” cette année.

AFP

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