Campagne d’abandon d’armes: 1.500 armes, sauvées de la destruction, finiront au musée

Photo : Destinées à rejoindre des musées, 1.516 armes ayant une valeur historique ont été sauvées de la destruction après la grande opération d’abandon d’armes menée en France en 2022. Certaines ont été exposées lors du salon Milipol, le 14 novembre 2023. (Photo: SCAE / Henry de Medlege / X)

18 novembre 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Campagne d’abandon d’armes: 1.500 armes, sauvées de la destruction, finiront au musée

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Du fusil Chassepot de la guerre de 1870 à la mitraillette britannique Sten, plus de 1.500 armes remises à l'Etat dans le cadre d'une campagne d'abandon simplifiée en 2022, dont 1.100 sont actuellement exposées au salon Milipol de Villepinte (Seine-Saint-Denis), seront données à des musées, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur. Le salon Milipol, […]

Du fusil Chassepot de la guerre de 1870 à la mitraillette britannique Sten, plus de 1.500 armes remises à l'Etat dans le cadre d'une campagne d'abandon simplifiée en 2022, dont 1.100 sont actuellement exposées au salon Milipol de Villepinte (Seine-Saint-Denis), seront données à des musées, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur.

Le salon Milipol, consacré à la sécurité intérieure, expose quelque 1.100 pistolets, Luger allemands ou Colt 1911 américains, fusils et même mitrailleuses, témoins de l'histoire de France. Ces armes iront dans les collections du musée de l'Armée et de près de 80 musées nationaux et privés qui ont manifesté un intérêt à les récupérer.

Le salon Milipol ouvre ses portes mardi 14 novembre 2023

En état de fonctionner, elles ont été récupérées parmi les 150.000 collectées lors de l'opération d'abandon simplifié menée par le ministère de l'Intérieur entre le 25 novembre et le 2 décembre 2022. Quelque 76.000 autres armes avaient été déclarées par leurs propriétaires qui avaient pu les garder.

"Plus de 95% des armes qui ont été collectées sont des armes de chasse, très souvent en très mauvais état" et promises à la destruction, explique Philippe Couvreur, expert au Service central des armes et explosifs (SCAE) du ministère. Mais certaines ayant une valeur patrimoniale, comme un pistolet de cavalerie de 1766 ou toute la panoplie des armes individuelles des Première et Deuxième guerres mondiales, ont été préservées. Notamment des fusils Mauser allemands de 14-18, "on en a récupéré 10 fois plus que d'armes françaises". "Des souvenirs de guerre abandonnés à la fin de la guerre" et récupérés par les Poilus, qui ont en revanche dû remettre leurs propres armes de dotation lors de leur démobilisation.

On retrouve également des mitraillettes britanniques Sten, parachutées en masse dans les maquis de la Résistance qui, des décennies plus tard, sortent des caves et granges où elles restaient cachées par leurs propriétaires. Les agents du SCAE ont même récupéré une mitrailleuse MG-42 allemande en parfait état "amenée par un vieux monsieur à Lannion" (Côtes-d'Armor). Son histoire? "Impossible de le savoir", observe Philippe Couvreur. "Le principe de l'opération était l'anonymat pour inciter les gens à remettre leurs armes".

Fort du succès de cette opération, le SCAE a mis en place en juillet 2023 une expérimentation dans la Loire, le Rhône et la Drôme où les propriétaires d'armes peuvent les remettre anonymement à des armuriers homologués, selon Jean-Simon Mérandat, le chef du SCAE. Celle-ci va être élargie aux départements des Bouches-du-Rhône et de la Martinique, avant une généralisation en juillet.

(Avec l'AFP)

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