Aujourd’hui, en moyenne, chaque jour, 300 faits de violences intra-familiales –principalement conjugales, faites aux femmes– sont enregistrés en zone gendarmerie. Sans que l’on puisse déterminer s’il s’agit principalement d’une meilleure prise en compte du phénomène, ou si celui-ci est effectivement en augmentation…
En tout cas, la Gendarmerie s’est organisée pour mieux faire dans la lutte contre ce type de violences, et en faire une véritable priorité. C’est ce qu’a bien détaillé le général de corps d’armée André Petillot, 53 ans, commandant de la région Nouvelle Aquitaine, dans un long entretien récent accordé à Charles Enderlin sur Europe1.
Mieux faire dans la lutte contre les violences et leurs prises en charge
Tout d’abord, dans les écoles de formation des sous-officiers. Désormais, quelque 120 heures y sont consacrées à cet enseignement spécifique.
Ensuite, dans toutes les brigades où c’est possible, des structures dédiées ont été crées qui reçoivent et instruisent ce type de plaintes, allant jusqu’au suivi des procédures judiciaires. Un premier niveau de prise en charge piloté, coordonné et renforcé par les « maisons de confiance et de protection des familles », mises en place dans une cinquantaine de groupements.
Grenelle des violences conjugales: 400 gendarmeries et commissariats seront inspectés
Enfin, la formation continue des gendarmes sur le terrain inclut un programme destiné à améliorer la prise en compte de ce type de violence par chaque gendarme.
Autre priorité nouvelle : la lutte contre la cyber-délinquance. Car ce sont là les deux catégories en forte augmentation sur les quatre dernières années, avec les violences faites aux élus (+46% sur le premier semestre de 2021) et faites aux gendarmes (+25%).
Dans le même temps les atteintes aux biens ont fortement baissé. D’où la stabilité globale des chiffres de la délinquance, qui cache, en fait, des évolutions très contrastées selon les catégories recensées.