A Echirolles (Isère), près de Grenoble, les gendarmes de Pont-de-Claix ont tiré à seize reprises lors d’un refus d’obtempérer dans la nuit du 5 au 6 février 2025. Un jeune homme de 19 ans a été blessé par le tir d’un militaire. Il a été touché au bras droit et par un ricochet sur le pectoral droit. Il a été hospitalisé et placé en garde à vue. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Grenoble.
Comme le relate le Dauphiné Libéré, les faits ont débuté dans la commune de Seyssinet-Pariset, peu avant minuit. Une course-poursuite s’était engagée entre un équipage de la brigade de Pont-de-Claix et une Peugeot 308 noire dont le conducteur avait refusé de se soumettre à un contrôle après avoir commis une infraction.
Des armes et munitions jetées par la fenêtre de la voiture des fuyards
Dans un communiqué, François Touret de Coucy, procureur adjoint de Grenoble, explique que les passagers de la voiture ont jeté des armes et munitions par la fenêtre de leur véhicule. « Lors du refus d’obtempérer, des munitions et des armes de catégorie B/C/D étaient jetées par la fenêtre ». Ils ont traversé plusieurs communes durant leur fuite. Puis ils se sont retrouvés acculés dans une impasse à Echirolles, par l’équipage de gendarmerie composé de trois militaires.
Un passager prenait immédiatement la fuite à pied. Quand un gendarme s’est porté à hauteur de la porte du conducteur, celui-ci faisait marche arrière. Il reprend ensuite de l’élan pour avancer. « Les deux autres gendarmes passager avant et conducteur sortaient, faisaient usage de leur arme de dotation. Le conducteur tirait six fois, le chef de patrouille dix fois », a ajouté François Touret de Coucy. « Les projectiles atteignaient principalement le côté passager, déserté peu avant par un individu non identifié pour l’heure », ajoutait-il.
Lire aussi Un gendarme percuté par un motard lors d’un contrôle pour mettre fin à un rodéo sauvage
Conduit à l’hôpital et placé en garde à vue
Touché au bras droit et par un ricochet sur le pectoral droit, le conducteur réussissait à prendre la fuite avec sa 308. Le véhicule était retrouvé, peu après, par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Le moteur tournait mais il n’y avait plus d’occupant. Ces mêmes policiers contrôlaient ensuite une Renault Megane roulant à vivre allure. « Un contrôle durant lequel l’un des occupants semblait fébrile. Une photographie était prise et communiquée aux gendarmes qui reconnaissaient formellement l’auteur du refus d’obtempérer », précise le procureur adjoint de la République.
L’homme de 19 ans a été secouru par les sapeurs-pompiers et une équipe du Samu 38. Il a été conduit à l’hôpital. Il a ensuite été placé en garde à vue, son état ayant été jugé compatible avec cette mesure par un médecin. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes, l’une pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme », l’autre pour « refus d’obtempérer, tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme et transport d’armes ».