<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Ourse abattue en Ariège: des gardes à vue sous haute tension

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3 juin 2022 | Opérationnel

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Ourse abattue en Ariège: des gardes à vue sous haute tension

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C’est une enquête sous haute tension que mène la Gendarmerie en Ariège autour de la mort d’une ourse, abattue en novembre 2021 par un chasseur qu’elle avait attaqué. La question de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées déchaîne les passions et les quelque 200 personnes réunies ce vendredi devant la gendarmerie de Saint-Girons étaient là […]

C’est une enquête sous haute tension que mène la Gendarmerie en Ariège autour de la mort d’une ourse, abattue en novembre 2021 par un chasseur qu’elle avait attaqué. La question de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées déchaîne les passions et les quelque 200 personnes réunies ce vendredi devant la gendarmerie de Saint-Girons étaient là pour le prouver. Les manifestants étaient venus en soutien de plusieurs chasseurs placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête.

Deux hommes se sont rendus vendredi matin à leur convocation à la gendarmerie, sous les encouragements et applaudissements des manifestants, a constaté une journaliste de l'AFP.

Au préalable, six interrogatoires sous le régime de la garde à vue avaient été menés mercredi et jeudi dans cette unité de gendarmerie, selon le président de la Fédération des chasseurs de l'Ariège, Jean-Luc Fernandez. Une information que le parquet a refusé de confirmer.

"C'est intolérable de se retrouver dans cette position. C'est l'ourse qui a attaqué le chasseur, et non le contraire. La tuer, c'était de la légitime défense", s'est offusqué Jean-Jacques Méric, maire de Caumont, une petite commune de l'Ariège. "On n'a rien contre l'ours. On en a après l’État qui n'a qu'à faire son travail. Et ces gardes à vue sont choquantes. On nous traite comme des criminels", a poursuivi l'élu, lui aussi chasseur.

Ours dans les Pyrénées : les gendarmes enquêtent après l’agression de quatre agents publics en Ariège

L'affaire remonte au 20 novembre 2021. Lors d'une battue pour débusquer des sangliers, sur les hauteurs du village de Seix, un chasseur de 70 ans a tué une ourse qui venait de l'attaquer et de le blesser à une jambe. L'enquête des gendarmes devra déterminer le déroulement des faits et si la chasse s'est déroulée dans une zone autorisée.

Pour le président de la Fédération des chasseurs, il n'y a pas de doute: la justice donnera raison au chasseur. De son côté, le président de la chambre d'agriculture de l'Ariège, Philippe Lacube, dénonce une situation "insupportable": "On s'attaque directement aux hommes et femmes de ces montagnes", a-t-il dit, estimant que dans les affaires liées aux ours, les chasseurs et éleveurs sont systématiquement traités avec une "présomption de culpabilité".

Également présente au rassemblement, la présidente du département de l'Ariège, Christine Téqui, a dénoncé la "responsabilité de l’État" dans cette affaire. "La situation va se reproduire. Cette fois-ci il y a eu un blessé, demain il y aura un mort", a-t-elle alerté, réclamant de "réguler" la population des ours des Pyrénées.

La France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction de plantigrades venant de Slovénie, alors que la population d'ours des Pyrénées était menacée d'extinction. Ils sont désormais une soixantaine.

(Avec AFP)  

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