La gendarmerie annonce ce vendredi le démantèlement d’un site internet illégal de mise en relation de donneurs de gamètes et de receveuses « en dehors de tout cadre médical et légal ». Les gendarmes de la section de recherches (SR) de Lille ont placé en garde à vue le jeudi 5 juin l’administrateur du site.
Un site avec 7.000 membres
L’enquête, menée sous l’égide du parquet de Valenciennes, avait débuté après la découverte, au mois d’avril d’un site childablet.net à présent fermé. Ce site avait été repéré par l’antenne C3N de la SR de Lille dans le cadre de sa veille numérique. Il mettait en relation des donneurs de gamètes et des receveuses, de « façon informelle, et en dehors de tout cadre juridique autorisé ».
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Utilisé par plus de 7.000 membres, ce site « exploitait la situation de vulnérabilité de receveuses qui recouraient à des dons sauvages afin de pallier des délais d’attente parfois longs ». Cette démarche permettait également de contourner le cadre réglementaire de l’Assistance médicale à la procréation (AMP).
Dons de sperme illégaux
Une enquête, menée sous pseudonyme , démontré par ailleurs que le mis en cause pratiquait lui-même des dons de sperme hors du cadre légal. La sollicitation de dons en cryptomonnaie et la fourniture d’un abonnement payant au site internet lui permettaient de se rémunérer. Il percevait également de l’argent pour ses propres dons.Cette enquête judiciaire, relève la Gendarmerie, souligne la « nécessité impérieuse pour les potentielles receveuses de recourir au cadre légal de l’AMP ». Ce système garantit en France la sécurité des bénéficiaires et la traçabilité des dons. La pratique non encadrée du don de gamètes peut exposer les parties concernées à de multiples dangers (risques sanitaires, de consanguinité, génétique…) et à des comportements abusifs (infractions à caractère sexuel).
PMG