Quand le chef d’une police municipale agresse … des gendarmes

Photo : Le chef de la police municipale de Neufchâtel-en-Bray était ivre au moment des faits.

3 juillet 2024 | Opérationnel

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Quand le chef d’une police municipale agresse … des gendarmes

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Plusieurs gendarmes de la brigade de Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime) et le commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Neufchâtel-en-Bray ont été agressés par le chef de la police municipale de Neufchâtel-en-Bray, le 26 juin 2024 à Foucarmont. L’agresseur n’était pas en service au moment des faits. Ivre, il s’en est également pris à un […]

Plusieurs gendarmes de la brigade de Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime) et le commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Neufchâtel-en-Bray ont été agressés par le chef de la police municipale de Neufchâtel-en-Bray, le 26 juin 2024 à Foucarmont. L’agresseur n’était pas en service au moment des faits. Ivre, il s’en est également pris à un médecin. Jugé en comparution immédiate par le tribunal de Dieppe, deux jours plus tard, il a écopé de dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

Une attitude compliquée avec les gendarmes

Comme l’explique Paris Normandie, les faits se sont produits aux alentours de 16h40 quand les gendarmes interviennent sur un accident dans la commune de Foucarmont. Sur place, ils font face à un conducteur alcoolisé qui vient de provoquer un accident de la circulation. L’homme n’est autre que le chef de la police municipale de Neufchâtel-en-Bray, une ville voisine. Le fonctionnaire municipal n’est pas en service. Les gendarmes décident de l’emmener à la brigade de Blangy-sur-Bresle. Un trajet durant lequel l’homme de 49 ans aurait eu "une attitude compliquée", comme l’explique le président du tribunal de Dieppe. Une fois devant la brigade, le prévenu, sans histoire depuis son entrée dans la police municipale il y a 23 ans, refuse de sortir du véhicule. Il en est extrait de force.

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3 000 euros de dommages et intérêts pour les gendarmes

Les gendarmes activent alors leur caméra piéton. Le chef de la police municipale refuse de souffler dans l’éthylomètre. En raison de ses fonctions, il côtoie le numéro 2 de la compagnie de gendarmerie de Neufchâtel-en-Bray. Celui-ci est alors appelé à la rescousse pour tenter de le raisonner. Il est accueilli par une pluie d’insultes, tout comme un médecin dépêché en urgence. "Vous crachez. Vous portez un coup de tête à un gendarme", enchaîne le président du tribunal. Un gendarme doit même faire usage du Taser.

Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Dieppe le 28 juin, le chef de la police municipale de Neufchâtel-en-Bray a été condamné à dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire durant deux ans. Il est également tenu de suivre des soins. Il doit aussi verser au total la somme de 3 000 euros à six gendarmes. Il n’a plus le droit de détenir ou de porter une arme durant trois ans. Le tribunal a également rejeté la demande de la non-inscription de sa peine sur son casier judiciaire B2.

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