Les gendarmes viennent d’arrêter quatre hommes, après une séquestration visant à dépouiller une société de métaux précieux dans le Jura. Un communiqué du procureur de la République, publié ce vendredi 27 juin 2025, détaille les faits.
Fusils à pompe et kalachnikov
Tout commence il y a quatre mois. Le 27 février 2025, un agent de sécurité subit une violente agression à la sortie de son domicile. Il travaille pour une société installée à Septmoncel-les-Molunes (Jura). Celle-ci fabrique des articles en métaux précieux pour les grands maisons de luxe. Les agresseurs sont encagoulés et gantés. Ils portent des fusils à pompe et des kalachnikov. Deux d’entre eux séquestrent sa compagne. Deux autres le forcent à les accompagner dans les locaux de l’entreprise pour se faire remettre des métaux précieux. Ils libèrent ensuite l’agent de sécurité et sa compagne.
Séquestration : phénomène récurrent en Franche-Comté
Au vu de la nature des faits et de la complexité des investigations, le parquet de Lons-le-Saunier se dessaisit donc au profit du parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy. Plusieurs affaires du même type ont en effet frappé récemment cette région de Franche-Comté. La Jirs confie l’enquête à la section de recherches (SR) de Besançon qui va travailler en collaboration avec les gendarmes du groupement du Jura et ceux de la SR de Lille.
À partir du 17 mars 2025, l’enquête se déroule dans le cadre d’une information judiciaire sous les qualifications « d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition, commis en bande organisée, d’extorsion en bande organisée avec arme, et de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ».
80 gendarmes mobilisés
Le 24 juin 2025, sur commission rogatoire du juge d’instruction, une vaste opération de police judiciaire, coordonnée par la SR de Besançon, se met donc en place. Elle conduit à l’interpellation de quatre suspects dans les départements du Nord et du Val de Marne. Quelque 80 gendarmes se voient mobilisés: pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) du Nord et du Pas-de-Calais, pelotons d’intervention de gendarmerie mobile de Villeneuve d’Ascq (Nord) et Noyon (Oise), peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) de Nogent sur Seine (Aube), groupe d’intervention cynophile du Nord.
À l’issue de leur garde à vue, les quatre hommes, âgés de 21 à 36 ans, suspectés d’avoir pris part directement à la séquestration et à l’extorsion ou d’avoir apporté leur aide à cette entreprise criminelle, sont alors présentés devant le juge d’instruction. Ils ont été mis en examen et incarcérés.
PMG
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