2.100 gendarmes départementaux et mobiles et 500 policiers, appuyés par une vingtaine d’engins blindés et de drones sont d’ores et déjà mobilisés. Un arrêté, courant du jeudi 8 mai au jeudi 15 juin, interdit les manifestations. Le 13 mai 2024 débutait en effet en Nouvelle-Calédonie des émeutes violentes provoquées par des indépendantistes. A l’origine, le projet de révision constitutionnelle visant à mettre fin partiellement au gel du corps électoral habilité à voter aux élections provinciales. Cette mobilisation intervient également après que le ministre des Outre-mer Manuel Valls a quitté le Caillou sans obtenir d’accord sur l’avenir institutionnel.
14 morts et plus de 2,2 milliards d’euros de dégâts en Nouvelle-Calédonie
Le projet de réforme du corps électoral provoquera en effet des mois d’émeutes, avec blocages de routes et agressions contre les gendarmes et les policiers. Avec un lourd bilan humain : 14 morts (dont deux gendarmes) et des centaines de blessés dans les rangs indépendantistes et dans ceux des forces de sécurité. Ces émeutes entraîneront des destructions et des pillages qui feront plus de 2,2 milliards d’euros de dégâts.
Le nouveau haut-commissaire Jacques Billant assure à la chaine de télévision Nouvelle-Calédonie, que le dispositif vise à assurer la sécurité des Calédoniens et à les rassurer : « J’ai conscience que la date du 13 mai prochain est une date importante qui inquiète beaucoup, au regard du traumatisme de 2024. ».
Les Centaure tous déployés sur le Grand Nouméa
2 600 policiers et gendarmes sont donc sur le terrain, avec également des unités d’élite renforcées et 23 véhicules blindés, dont 16 Centaure et autres VBRG. « Je souhaite que les forces de sécurité soient mobiles et visibles dans les quartiers, notamment ceux du Grand Nouméa, et surtout qu’elles soient prêtes à intervenir sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie » , dit le haut-commissaire. Avec une priorité pour contrer les tentatives de blocage des axes.
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Les Centaure seront tous engagés sur le Grand Nouméa à partir du 8 mai, afin de préserver « les points occupés par l’adversaire, à proximité des logements sociaux et des squats mais aussi pour assurer la liberté de circulation sur l’axe stratégique entre Nouméa et l’hôpital et jusqu’à Tontouta », explique le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.
Dispositif raffermi à Saint-Louis
Le haut-commissaire a souhaité un renfort particulier sur le secteur de Saint-Louis, haut lieu de violences pendant les exactions. « Cette route doit rester libre donc le dispositif sera renforcé jour et nuit, car la route est ouverte en permanence. Nous sommes également en contact avec les autorités coutumières de la tribu, qui travaillent dans le même sens », ajoute le général Matthéos.
PMG