Vos réponses à la question du mois d’avril 2023

Photo : Les deux sénatrices sont membres de la Commission des lois, et ont formulé cette proposition dans un rapport sur la formation des policiers et des gendarmes. (Photo: Archive L'Essor)

2 mai 2023 | Editos

Temps de lecture : 2 minutes

Vos réponses à la question du mois d’avril 2023

par | Editos

Après plusieurs mois d'auditions et de visites, deux sénatrices, au nom de la Commission des lois, viennent de déposer un rapport sur la formation des policiers et des gendarmes. Elles y formulent plusieurs propositions pour améliorer tant leur formation initiale que leur formation continue. Et parmi ces propositions, on trouve la suivante: "Développer la mutualisation […]

Après plusieurs mois d'auditions et de visites, deux sénatrices, au nom de la Commission des lois, viennent de déposer un rapport sur la formation des policiers et des gendarmes. Elles y formulent plusieurs propositions pour améliorer tant leur formation initiale que leur formation continue. Et parmi ces propositions, on trouve la suivante: "Développer la mutualisation de formations opérationnelles en matière de maintien de l’ordre entre gendarmerie mobile et compagnies républicaines de sécurité, et la formation commune aux gestes techniques en matière d’interpellation des policiers et gendarmes en formation continue".

D’où la question du mois que L’Essor a posé à ses lecteurs :

La mutualisation de moyens de formation au maintien de l’ordre entre Police et Gendarmerie vous paraît-elle une bonne idée ?

Résultats de la question du mois d'avril 2023

Le résultat de cette question du mois est sans appel. Voici vos réponses à cette question :

  • Oui : 43,46%
  • Non : 54,45%
  • Ne sais pas : 2,09%

Commentaire du directeur de L'Essor 

La réponse à la question posée est négative, mais pas massivement. Sur le terrain, en opération, les mobiles s’entendent bien avec les CRS, qui font le même métier, si difficile…! La mutualisation de leurs formations est cependant refusée par nos lecteurs, qui sont principalement des gendarmes, actifs ou retraités, bons connaisseurs de la question. Les avantages seraient incertains. Les inconvénients résulteraient des différences de statut. En effet, en l’occurrence, il ne s’agirait pas seulement de mutualiser des moyens, mais aussi de réunir, le temps d’un stage au moins, des personnels… L’Essor partage ces réticences…

Alain Dumait

Une sélection de vos riches et nombreux commentaires…

◆ Mutualiser est un bon moyen d’optimisation des crédits publics et d’échanges.

◆ Les CRS n’interviennent pas en milieu rural, ni en Opex. Le CNEFG ne dispose pas des capacités pour cette mutualisation.

◆ Chaque identité peut apporter son expérience de manière à ce que, ensemble, elles améliorent leurs métiers et les fassent évoluer.

◆ Nous n’avons pas le même socle de formation initiale, et du coup pas la même mentalité/éthique. Si les métiers sont similaires, le savoir-être est bien trop différent. La Police ne sait que copier, mal, la Gendarmerie.

◆ On ne mélange pas les militaires de la Gendarmerie avec des fonctionnaires de l’Intérieur. Strictement rien de commun. Les gardes mobiles sont des militaires, les autres sont des civils syndicalistes.

◆ Toujours se méfier des fausses bonnes idées.

◆ Il est vital que ces deux forces du maintien de l’ordre puissent agir de concert.

◆ L’expérience avait déjà été tentée. Mais, sous la pression des syndicats de Police, qui y voyaient une militarisation de la Police, cela a été abandonné.

◆ Si personne ne réagit, on va doucement vers la suppression de la Gendarmerie. Cela a commencé avec Sarkozy, qui préférait la Police.

◆ Ils peuvent travailler ensemble, mais un fonctionnaire syndiqué civil n’a rien à voir avec un militaire.

◆ Fournissons des moyens matériels et humains pour canaliser les manifestants Changeons les lois.

◆ Je suis un ancien mobile, officier rang « recrutement au dixième » (qui n’existe plus). Débutant gendarme, j’ai accédé à tous les grades de sous-officier, concours major, puis lieutenant et capitaine, finissant par 5 ans de commandement au 35/3 St-Nazaire, alors VBRG. Chaque fois muté dès le grade de MDL-chef, et c’était très bien. Rentré en GM en 1973, j’ai quitté l’Institution en 2008. Ne surtout pas mutualiser les moyens : la mobile constitue le bras armé de la Gendarmerie, et, in fine, du pouvoir politique. Nous devons le rester dans l’outil « répressif » militaire du pouvoir exécutif.

En mai, L’Essor interroge ses lecteurs sur l’usage de la force par la Police et la Gendarmerie

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