Vos réponses à la question du mois d’avril 2025 sur la création de l’UNPJ

Photo : Le général d'armée Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie, évoquant la création de l'UNPJ lors de son audition au Sénat le 20 février 2025.

1 mai 2025 | Editos

Temps de lecture : 3 minutes

Vos réponses à la question du mois d’avril 2025 sur la création de l’UNPJ

par | Editos

En avril 2025, L'Essor vous interrogeait sur la création d'une Unité nationale de police judiciaire (UNPJ) au sein de la Gendarmerie. Voici vos réponses.

Le Directeur général de la Gendarmerie nationale, le général d’armée Hubert Bonneau, a souhaité créer une unité de police judiciaire nationale. Cela en vue de renforcer la capacité d’enquête de la Gendarmerie.

D’où la question posée en avril 2025 aux lecteurs de L’EssorPensez-vous que cette orientation va dans la bonne direction?

Voici la répartition finale de vos réponses à cette question du mois :

  • Pour : 59,46%
  • Contre : 33,33%
  • Ne sais pas : 7,21%

Lire aussi : Le général Bonneau dévoile les contours de l’Unité nationale de police judiciaire (UNPJ)

Une sélection de vos riches et nombreux commentaires

  • Ayant servi en office central de police judiciaire, il m’est régulièrement apparu comme intéressant de pouvoir disposer de renforts de personnels formés et expérimentés au traitement de dossiers de forte portée judiciaire, médiatique ou particulièrement chronophages, etc. Si aucune remarque ne peut valablement être faite sur les personnels issus des brigades territoriales qui sont engagés dans des enquêtes de « haute intensité », il me paraît « dolosif » à leur égard que de les soumettre à une charge de travail supplémentaire et intense venant en supplément de leur engagement quotidien. Disposer d’un « volant » de militaires habitués à certaines techniques d’enquête ou à la mise en œuvre de savoir-faire spécifiques me paraît ainsi important et judicieux.
  • Le fait de créer cette unité de PJ va dans le bon sens. C’est un plus dans le domaine des enquêtes de la Gendarmerie.
  • Oui. Mais la seule condition que le fait de renforcer la capacité d’enquête se manifeste sur le terrain au profit des unités. Il faut des enquêteurs opérationnels, qui traitent directement des dossiers. Pas des gendarmes qui se contentent de réaliser des missions d’appuis ou d’assistance depuis Paris!
  • La Gendarmerie doit être le fer de lance et la force de proposition dans la lutte contre la délinquance.
  • Oui, pour venir en renfort aux SR et BR lors de grosses opérations ou des affaires hors du commun, sur le plan national, voire international !
  • Tout ce qui renforce les compétences est bon pour la Gendarmerie et les gendarmes.
  • Je pense que les unités de Gendarmerie sont assez démunies en personnel. Le recrutement n’est pas « au top ».
  • La Gendarmerie et la Police arriveront-elles à travailler ensemble ?
  • Le Directeur général a bien raison de renforcer la capacité d’enquête. C’est effectivement absolument nécessaire. Pourvu qu’on lui attribue les fonds nécessaires pour l’exercice de la police judiciaire.
  • Il serait peut-être bon de renforcer les unités PJ déjà existantes et d’éviter les trous à l’emploi bien trop fréquents.
  • Encore une nouvelle « super » structure qui répondra par sa création à une volonté politique, mais qui, à l’image des grands services et offices, sera en réalité peu utile peu offensive et peu productive.
  • Malheureusement, cela ressemble à une nouvelle strate qui va rallonger les délais de décision.
  • La création d’une véritable chaîne PJ Gendarmerie à l’image de celle de la Police serait une très bonne chose.
  • Oui, ça va dans la bonne direction. Et je parle d’expérience. J’ai vingt ans de BR derrière moi, avec, entre autres, quinze années à la BR de Paris Exelmans.
  • Il était grand temps de créer une telle unité !
  • Le problème, ce n’est pas de créer quelque chose qui existe déjà. Un enquêteur qui a besoin d’une unité d’appui, d’un renseignement ou d’un renfort dans une enquête est en mesure de le faire sans l’UNPJ. Selon moi, il y a deux écueils principaux. C’est d’abord le manque de formation ou d’information interne sur les moyens à disposition des enquêteurs. Ensuite, c’est l’absence de réelle politique sur la procédure pénale numérique. Il y a aussi le manque de motivation des gendarmes à résoudre des infractions. L’UNPJ ne vient que fournir des moyens à très court terme sur des politiques d’actualité. Elle ne propose pas de de réelles refontes. Et elle n’insuffle pas d’incitation à résoudre des enquêtes.
  • La Gendarmerie fait partie intégrante du domaine judiciaire.
  • Cela ne peux qu’améliorer le travail de nos gendarmes!

L’analyse du directeur de la rédaction de L’Essor

Une majorité se dégage pour approuver l’orientation prise par le Directeur général de la Gendarmerie nationale avec la création de l’UNPJ. Il est vrai qu’elle s’inscrit dans l’air du temps avec une multiplication des actes nécessitant l’intervention de la police judiciaire. Des territoires jusqu’alors épargnés sont aujourd’hui concernés, comme les grandes métropoles, par une délinquance de plus en plus présente et violente. On peut penser que la Gendarmerie nationale sera de plus en plus sollicitée dans le futur, ce qui rend nécessaire son adaptation à cette tendance forte.

La question sous-jacente pourra être de savoir si la Gendarmerie et la Police nationales ne seront pas amenées à travailler de conserve de plus en plus fréquemment.

Lire aussi: Vos réponses à la question du mois de mars 2025 sur l’excuse de minorité

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi