Vos réponses à la question du mois de mars 2023

Photo : Cette proposition a été évoquée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après l’accident de Pierre Palmade conduisant sous l’emprise de stupéfiants, (Photo d'archive / L'Essor)

3 avril 2023 | Editos

Temps de lecture : 2 minutes

Vos réponses à la question du mois de mars 2023

par | Editos

Après l'émotion suscitée par le dramatique accident causé par Pierre Palmade, alors qu'il conduisait après avoir consommé de la cocaïne, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué une proposition pour selon lui renforcer la sécurité routière: retirer le permis de conduire aux automobilistes contrôlés positifs aux stupéfiants, alors qu'ils sont au volant ou au […]

Après l'émotion suscitée par le dramatique accident causé par Pierre Palmade, alors qu'il conduisait après avoir consommé de la cocaïne, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué une proposition pour selon lui renforcer la sécurité routière: retirer le permis de conduire aux automobilistes contrôlés positifs aux stupéfiants, alors qu'ils sont au volant ou au guidon d'un véhicule.

D’où la question du mois que L’Essor a posé à ses lecteurs :

Huit jours après l’accident de Pierre Palmade conduisant sous l’emprise de stupéfiants, qui a fait trois blessés graves et entraîné la mort d'un bébé à naître, Gérald Darmanin dit envisager de retirer le permis de conduire aux automobilistes testés positifs à ces produits. Pour vous, est-ce une bonne idée?

Résultats de la question du mois de mars 2023

Le résultat de cette question du mois est sans appel. Voici vos réponses à cette question :

  • Oui : 88,39%
  • Non : 10,00%
  • Ne sais pas : 1,61%

Commentaire du directeur de L'Essor 

La suggestion du ministre de l’Intérieur est donc plébiscitée par près de 90% des réponses! Cependant nos lecteurs, bons connaisseurs du comportement des automobilistes, signalent plusieurs externalités négatives à une telle mesure. Deux en particulier: l’augmentation à prévoir du nombre de conducteurs sans permis… ; et quid des personnes qui consomment, sous ordonnance, des médicaments à base d’opiacés? Interdire et empêcher sont deux choses souvent différentes…

Alain Dumait

Une sélection de vos riches et nombreux commentaires…

◆ Doit-on nécessairement pénaliser les conducteurs qui, malheureusement malades, sont sous Skenan, Lyrica… et qui prennent leur voiture pour se rendre chez le médecin pour un renouvellement d’ordonnance ?

◆ La France est submergée, comme l’Europe, par la drogue « interdite/autorisée », cocaïne comprise. La drogue tue ! Aucune campagne de prévention actuellement, seulement pour l’alcool et le tabac…

◆ La question ne doit même pas se poser. C’est un délit ? Passez à la caisse ! La prévention n’a que trop duré.

◆ Des centaines de milliers d’automobilistes conduisent déjà sans permis, et les policiers/gendarmes n’arrivent pas à les contrôler ! Avec le voeu du ministre, on va multiplier le nombre de sans permis ! Résultat : comment les contrôler ? C’est encore une idée politique mais utopiste !

◆ Retrait de permis immédiat. Pouvoir le repasser après une cure de désintoxication et un contrôle médical régulier.

◆ Interdiction de conduire pour cinq ans, et obligation d’effectuer un test annuel négatif pendant les cinq années suivantes.

◆ Il est dommage que cette mesure n’ait pas été prise depuis longtemps, et qu’il ait fallu qu’un accident impliquant une personne célèbre soit médiatisé pour prendre ce type de sanction. Comme pour l’alcool, la drogue doit faire l’objet d’une mesure zéro tolérance. Quel que soit le produit, qu’il soit fumé, injecté ou ingéré, et quelle que soit la dose, les effets altèrent la perception, le jugement et les réflexes au volant. Les conducteurs contrôlés positifs doivent faire l’objet d’un retrait de permis immédiat.

◆ Alcool et drogue au volant font les mêmes dégâts. Tolérance zéro.

◆ On retire le permis de conduire. Alors, ils roulent sans permis, donc sans assurance. Idem pour les dépassements de vitesse. Une sanction pécuniaire en fonction de la gravité des faits est souhaitable. Pour les insolvables, des travaux d’intérêt général réellement accomplis.

◆ Une réaction à chaud, comme aiment le faire nos politiques, n’est jamais la panacée. La loi actuelle sur les conduites à risque est suffisante. Il ne reste qu’à l’appliquer, ce qui n’est que rarement le cas.

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