Vos réponses à la question du mois de février 2023

Photo : Bien que disposant de meilleures conditions de travail, notamment matérielles, les gendarmes ont vu leur métier évoluer avec des tâches dévolues qui se multiplient, et une relation plus dégradée avec la population. (Photo d'archive - SD/L'Essor)

1 mars 2023 | Editos

Temps de lecture : 2 minutes

Vos réponses à la question du mois de février 2023

par | Editos

Sur fond de réforme des retraites, la question de l'évolution de la difficulté du métier de gendarme a été évoquée, confrontant parfois le point de vue d'anciens militaires de l'Arme, d'observateurs extérieurs et de gendarmes d'aujourd'hui. En février 2023, L'Essor vous interrogeait donc sur votre perception de la difficulté du métier de gendarme. D’où la question […]

Sur fond de réforme des retraites, la question de l'évolution de la difficulté du métier de gendarme a été évoquée, confrontant parfois le point de vue d'anciens militaires de l'Arme, d'observateurs extérieurs et de gendarmes d'aujourd'hui. En février 2023, L'Essor vous interrogeait donc sur votre perception de la difficulté du métier de gendarme.

D’où la question du mois que L’Essor a posé à ses lecteurs :

Diriez-vous, comme l’un de nos correspondants, que «Le métier de gendarme est plus difficile aujourd’hui qu’il ne l’était jadis, pour les militaires actuellement à la retraite»?

Résultats de la question du mois de février 2023

Le résultat de cette question du mois est sans appel. Voici vos réponses à cette question :

  • Oui : 80,06%
  • Non : 17,22%
  • Ne sais pas : 2,72%

Une sélection de vos riches et nombreux commentaires… 

◆ A chaque génération ses difficultés. Retraité en 2002, après trente-huit ans de service. La vie n’a jamais été facile. Ceux de ma génération n’avaient pas les moyens d’aujourd’hui. Ça me rappelle une réflexion d’un gendarme actuellement en service : «Avant, on n’avait rien…. Maintenant, on a des Peugeot 3008 et des Smartphone, et ça gueule encore…».

◆ Cela n’est pas nouveau. Ça a commencé il y a une vingtaine d’années avec les phénomènes de violences qui, après avoir gagné les zones périurbaines, sont largement présents dans nos campagnes.

◆ Des contraintes différentes et un manque de contact évident avec la population font que l’emploi du gendarme paraît plus difficile. Il est plus difficile pour les jeunes générations d’accepter que le service au profit du public ne peut se concevoir qu’à temps plein.

◆ Il n’y a plus d’esprit de corps. C’est une arme de carriéristes, aujourd’hui.

◆ Pas plus difficile aujourd’hui que jadis. A présent, les gendarmes bénéficient de RTT, d’un assouplissement de la discipline, de tenues vestimentaires mieux adaptées.

◆ Entre les demandes toujours plus nombreuses, la gestion par la statistique, le manque d’effectif récurrent, le rapport avec le citoyen a changé. Bien sûr que le métier est plus difficile.

◆ Tout comme la société, le métier de gendarme évolue, mais il reste toujours aussi difficile et dangereux. Par contre, les gendarmes se laissent moins faire qu’avant, n’hésitant plus à quitter l’Institution pour trouver mieux ailleurs.

◆ Oui, car les tensions sociétales et politiques sont fortes aujourd’hui. Oui, car le respect de l’uniforme n’existe plus. Oui, car dans certaines zones la population augmente, pas le nombre de gendarmes. Les militaires peuvent être épuisés et font parfois plus de 50 heures en 5 jours en zone périurbaine. Oui, car il y a moins de militarité. Non, car les salaires, l’Indemnité journalière d’absence temporaire (Ijat), les primes ont été revalorisés. Non, car désormais les gendarmes ont droit à des récupérations en plus des deux repos hebdos (mon père, dans les années 80, avait un seul jour de repos par semaine, très peu de quartiers libres et zéro récupération). Non, car la Gendarmerie prend plus facilement en compte la vie familiale.

Commentaire du directeur de L'Essor 

Ecrasante majorité pour dire que le métier de gendarme était plus facile avant. Mais difficile de faire la part du «mythe de l’âge d’or» ("tout était mieux avant…"). Car les avancées et les progrès sont nombreux et indiscutables.

A l’inverse, l’environnement est jugé nettement dégradé. Les remarques négatives les plus inquiétantes nous paraissent être celles sur l’affaiblissement de la camaraderie, de l’esprit de corps, et surtout des valeurs militaires…

Alain Dumait

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