Deux nouvelles arrestations dans l’affaire du gendarme tué en Guyane

Photo : Gendarmes de Guyane, gendarmes mobiles, AGIGN, GIGN, forces aériennes de la Gendarmerie, GIH et forces armées en Guyane (FAG)... Près de 500 militaires ont été engagés sur ce dispositif hors normes de recherche d’une bande armée terrée au cœur de la forêt équatoriale, dans une zone de plus de 10.000 km². (Photo: Gendarmerie de Guyane)

19 avril 2023 | Opérationnel

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Deux nouvelles arrestations dans l’affaire du gendarme tué en Guyane

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Immédiatement après la mort, le 25 mars 2023, du sous-officier de l'antenne GIGN (AGIGN) de Cayenne, une opération de grande ampleur avait été lancée pour interpeller les suspects. L'auteur présumé du meurtre, un homme de 20 ans de nationalité brésilienne, avait été arrêté le 8 avril, dans le secteur du meurtre après s'être rendu. Une […]

Immédiatement après la mort, le 25 mars 2023, du sous-officier de l'antenne GIGN (AGIGN) de Cayenne, une opération de grande ampleur avait été lancée pour interpeller les suspects. L'auteur présumé du meurtre, un homme de 20 ans de nationalité brésilienne, avait été arrêté le 8 avril, dans le secteur du meurtre après s'être rendu. Une dizaine de jours plus tard, deux nouvelles interpellations ont eu lieu près de la frontière avec le Suriname. "Il s'agit de la poursuite des opérations menées depuis trois semaines", a dit à l'AFP le général Jean-Christophe Sintive, commandant la gendarmerie de Guyane, ajoutant que le but était "d'exercer une pression continue".

Le GIGN aux manettes

Les interpellations, menées par une équipe du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), venue de Satory et appuyée par le Groupement interarmées d'hélicoptères (GIH), ont eu lieu sur le site clandestin de Dorlin, non loin de Maripasoula à la frontière avec le Suriname, là où le gendarme est décédé. Le premier interpellé, prénommé Romario, 30 ans, s'est rendu sous la contrainte. Il s'agit du leader de la bande armée surnommée dans le secteur "la bande à Romario", a précisé le général. Le second, surnommé Irmão Bomba, 49 ans, a été désigné aux gendarmes par des garimpeiros, les orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane. La bande à laquelle ils sont suspectés d'appartenir se livrait au racket des sites d'orpaillage illégaux. "On recherche toute la bande armée", a dit le général Sintive, affirmant savoir "combien il en reste". Les deux hommes interpellés font l'objet d'un mandat d'arrêt et seront présentés prochainement à un juge.

Mort du major Arnaud Blanc en Guyane : l’interpellation du suspect a mobilisé, sur quinze jours, un dispositif très important (précisions)

Le gendarme de l'AGIGN de Cayenne Arnaud Blanc, 35 ans, a été mortellement touché lors qu'il participait, avec neuf camarades dont des militaires de l'armée de Terre, à une opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane. Les militaires avaient été pris à partie par une bande armée. L'auteur présumé du meurtre a été été interpellé le 8 avril, toujours à Dorlin, où il s'était rendu deux semaines après la mort du gendarme. Présenté le 13 avril à un juge d'instruction de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, en Martinique, il a été mis en examen pour "homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs". Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique.

Arnaud Blanc avait reçu un premier hommage à Cayenne quatre jours après sa mort. Un hommage national lui avait rendu le 31 mars à Satory en présence du président de la République. Ce maréchal des logis-chef, pacsé et père de deux enfants, a été promu major, reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur, la Médaille militaire (avec étoile de bronze), une citation à l'ordre de la Nation, et la médaille de la sécurité intérieure (échelon or). Toutes ces distinctions lui ont attribuées à titre posthume.

(Avec AFP)

Emmanuel Macron, premier président de la République à se déplacer à Satory pour une cérémonie d’hommage suite au décès d’un membre du GIGN, a retracé la carrière d’Arnaud Blanc, tué le 25 mars 2023 lors d’une opération sur un chantier d’orpaillage illégal en Guyane.

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