La SR de Rennes démantèle un trafic de fausse monnaie made in Normandie

Photo : La fausse monnaie confectionnée par le faussaire était ensuite expédiée sur tout le territoire. (Photo d'illustration: I.Boran/Unsplash)

11 février 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

La SR de Rennes démantèle un trafic de fausse monnaie made in Normandie

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Le jeune faussaire fabriquait la fausse monnaie à partir de billets factices qu'il maquillait avant de les envoyer à ses clients par La Poste.

Fin janvier, les gendarmes de Bretagne ont mis la main sur un homme qu’ils soupçonnait de se livrer au trafic de fausse monnaie. Agissant depuis la Normandie, il vient d’être condamné à deux ans de prison avec sursis probatoire, ont annoncé lundi le parquet de Rennes et la Gendarmerie.

L’affaire commence le 10 décembre 2024, comme le rapportent nos confrères du Télégramme, lorsque des douaniers découvrent des billets contrefaits durant un contrôle dans un centre de tri du courrier de La Poste en Bretagne. Les faux billets sont confiés à la compagnie de gendarmerie de Rennes. Mais « la contrefaçon (…) comprend l’ajout d’une bande holographique thermocollée, inconnue du Répertoire automatisé pour l’analyse des contrefaçons de l’euro », explique le communiqué. Le parquet de Rennes décide donc de confier l’enquête au groupe spécialisé dans la délinquance économique et financière de la section de recherches (SR) de Rennes, ainsi qu’au groupement de gendarmerie départementale d’Ille-et-Vilaine, co-saisi.

De la fausse monnaie à partir de billets factices pour le cinéma

Les investigations permettent aux enquêteurs de remonter jusqu’à un homme de 24 ans, demeurant à Caen (Calvados). Les gendarmes l’interpellent finalement le 28 janvier, dans la Manche. D’après le parquet, le jeune faussaire fabriquait lui-même les faux billets « à l’aide d’une imprimante et de matériels achetés en Chine ». Il produisait des « billets de cinéma » (ou « Prop Copy »), puis y collait des « bandes holographiques » pour donner le change. Il écoulait ensuite ses faux billets sur un site qu’il administrait et sur plusieurs plateformes de vente en ligne.

Lors des perquisitions, 1.758 billets de contrefaçon – d’une valeur faciale de près de 90.000 euros – sont découverts. Présenté au parquet de Rennes le 30 janvier, le faussaire a reconnu avoir expédié 70 colis de billets sur tout le territoire. À l’issue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), il a notamment été condamné à deux ans d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire. Il devra également effectuer 105 heures de travail d’intérêt général (TIG).

Deux acheteurs du faussaire ont également été interpellés en Ille-et-Vilaine. Ils seront jugés ultérieurement, dans le cadre d’une CRPC. Au total, les enquêteurs estiment que 3.961 billets ont été fabriqués sur une période allant de juin à décembre 2024. Le montant de la fausse monnaie ainsi confectionnée atteindrait les 126.000 euros.

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