Ce ressortissant allemand, condamné en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans son pays, sera donc jugé devant les assises de Loire-Atlantique pour l’enlèvement et le meurtre du petit Jonathan. En janvier 2021, Martin Ney, 53 ans, sera remis à la justice française. Puis mis en examen à Nantes pour « meurtre d’un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans« . Il avait ensuite été renvoyé en détention en Allemagne. Il répondra donc de ses actes devant la cour d’assises pour ces chefs d’accusation. Cette ordonnance de mise en accusation peut encore faire l’objet d’un appel.
Enlevé de nuit dans le dortoir d’une colonie de vacances
Jonathan, 10 ans, disparait dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 du dortoir d’une colonie de vacances de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique). Les gendarmes retrouvent son cadavre le 19 mai, ligoté et lesté d’un parpaing, dans un étang de Guérande, à 25 kilomètres du lieu de là. Une longue enquête, menée par la section de recherches de Rennes, débute.
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Pour aboutir à un mandat d’arrêt européen délivré contre Martin Ney en octobre 2019. Les gendarmes exploraient en effet la piste de son implication. D’autant plus que son codétenu de Martin Ney, en Allemagne, affirmait avoir recueilli ses aveux.
Condamné pour le meurtre de trois garçons
Arrêté en 2011 à Hambourg, Martin Ney a été condamné en 2012 à la prison à perpétuité, dont 15 ans de peine de sureté, pour les meurtres de trois garçons entre 1992 et 2001. Il avait reconnu les faits. Son métier d’éducateur lui permettrait d’entrer en contact avec ses victimes. Reconnu coupable d’abus sexuels sur 40 garçons, on le considère comme l’un des pires criminels sexuels en Allemagne.
L’Essor de la Gendarmerie avait consacré un long dossier à cette affaire tragique dans son numéro d’avril 2024.
PMG (avec l’AFP)