En août 2024, L’Essor vous demandait s’il était important pour vous que le prochain directeur général de la Gendarmerie soit un gendarme…
Un nouveau Directeur général de la Gendarmerie nationale sera bientôt nommé pour succéder au général d’armée Christian Rodriguez. Celui-ci ayant été prolongé à son poste jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. D’où la question posée par L’Essor à ses lecteurs pour le mois d’août 2024 :
- Depuis vingt ans, le DGGN est un gendarme. Pour vous, est-il important que le prochain le soit ?
Voici la répartition finale de vos réponses à cette question :
- Oui : 85%
- Non : 14,5%
- Ne sais pas : 0,5%
Une sélection de vos (riches et nombreux) commentaires
Pour cette question du mois, vous avez été près de 2.000 à participer et donner votre avis. Mais surtout, 550 commentaires ont été laissés en parallèle des votes. En voici une sélection :
- Un civil ne peut comprendre les stratégies militaires, les missions propres à leur devoir et la tactique militaire dans les règles du fonctionnement.
- Les gendarmes sont des militaires, il est donc logique que le Directeur le soit aussi.
- On ne peut pas offrir la Gendarmerie à un civil… Il faut un général originaire de l’Arme, qui inspire confiance comme le général Denis Favier.
- Qui mieux qu’un militaire a l’expérience de l’opérationnel ? Et, en cas de gestion de crise, il reste important qu’une force militaire soit pilotée par une personne qui possède ce statut !
- Pensez-vous qu’un civil, même magistrat, va mieux diriger la Gendarmerie ? De plus, si on met un magistrat à la tête de la Gendarmerie, il faudra faire de même pour la Police.
- J’ai connu, même à la DGGN, l’époque où le DG était un civil. Brillants, sans aucun doute, ceux que j’ai connus, mais civils quand même. Ne revenons pas en arrière. La militarité et le professionnalisme ont gagné leurs lettres de noblesse.
- Pour garantir la militarité de cette vieille institution, il convient que son chef soit un militaire.
- Ce sont les qualités humaines et non le statut qui font un grand directeur.
- Etre juge et partie, dans certains cas, ce n’est pas une situation saine.
- Auprès du pouvoir politique et des administrations d’Etat, un préfet a plus de poids qu’un militaire.
- En tant que fils et père de gendarmes et ancien policier, je pense qu’il est important que ces institutions soient dirigées par un DG issu de leurs rangs.
- Un tandem directeur civil avec un général d’armée, comme c’est déjà le cas à l’IGGN, pourrait apporter une nouvelle vision du commandement militaire, ainsi qu’une vision plus large et moderne de la gestion de l’Arme. Intelligemment choisi, un DG civil pourrait insuffler un vent nouveau à l’Institution.
- À part Favier, les DG n’ont pas compris le métier. Alors pourquoi pas un civil?…
Commentaire de L’Essor
Nous enregistrons une participation exceptionnelle de nos lecteurs à cette question du mois. Près de 2.000 réponses et plus de 500 commentaires!
Comme l’exprime un de nos répondants : « Je suis aussi partagé. D’un côté, je me dis qu’il est important que le directeur général soit un militaire parce qu’il saura de quoi il parle. D’un autre, on sait aussi qu’un civil pourrait apporter un angle de vue différent, qui ne fera pas de mal à l’Institution. Cela évite notamment l’entre-soi… »
Force est de reconnaître que dans la proportion de 85% des participants, un militaire est mieux placé pour comprendre et commander des gendarmes. De toute façon, si le DGGN est le patron de tous les personnels de la GN, il est lui-même sous l’autorité d’un ministre civil, lui-même sous la coupe de…
A.D.
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