Des coups de poing, des coups de pied, des insultes et un coup de tête. A Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), les gendarmes ont eu fort à faire, le 1er juillet 2024, pour interpeller un homme qui avait trop fêté la victoire de l’équipe de France de football face à la Belgique en huitième de finale de l’Euro 2024. Totalement ivre, à la sortie du restaurant, ce supporter de 27 ans s’est rebellé quand il a vu les militaires s’approcher de lui. Quatre gendarmes ont été blessés. Jugé en comparution immédiate deux jours plus tard, ce jeune homme de 27 ans a été condamné à neuf mois de prison avec sursis.
La caméra-piéton des gendarmes a tout filmé
Comme l’explique La Nouvelle République, un homme, totalement ivre, venait de faire peur aux derniers clients avant la fermeture d’un restaurant à Chasseneuil-du-Poitou. Il s’est mis torse nu et à jeter la caisse à terre. Trois gendarmes de la brigade de Jaunay-Marigny se sont alors rendus sur place et ont, dans un premier temps, tenté de régler la situation par la médiation, comme le confirme leur caméra-piéton qui a tout filmé. Mais l’homme, dont l’éthylotest affichait deux grammes d’alcool dans le sang, s’est soudainement montré violent.
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Un coup de tête à un gendarme du PSIG de Poitiers
L’interpellation du supporter s’est avéré délicate, obligeant les militaires à avoir recours au gaz lacrymogène et au pistolet à impulsion électrique Taser. Conduit dans un centre hospitalier voisin pour une prise de sang, attestant de son taux d’alcoolémie, l’homme ne s’est pas calmé. Il a donné un coup de tête à un gendarme du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Poitiers qui était venu prêter main-forte à leurs trois collègues.
Trois des quatre gendarmes se sont portés partie civile et étaient présents à l’audience en comparution immédiate, le 3 juillet 2024. "On ne venait pas pour l’interpeller, on cherchait à joindre sa mère pour qu’elle vienne le chercher. Il est devenu excessivement incontrôlable", a dit l’un d’eux à la battre du tribunal. Un autre confirme que "ça aurait pu être pire, bien, bien pire". Le jeune homme a finalement été condamné à neuf mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans. Il devra suivre aussi des soins et indemniser les gendarmes.