Agression de surveillants par un détenu jihadiste : “On n’a pas les moyens de garder des profils pareils”

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14 juillet 2021 | Société

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Agression de surveillants par un détenu jihadiste : “On n’a pas les moyens de garder des profils pareils”

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Il y a une énorme colère qui monte“, après l’agression de trois surveillants par un ancien cadre d’Al-Qaïda à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a déclaré Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap-Unsa Justice, envisageant une “action nationale“. “Nous allons vers une action nationale. Il faut arrêter ce cirque. On n’a pas les moyens de garder des profils pareils“, a-t-il dit, alors que la prison de Vendin-le-Vieil doit accueillir Salah Abdeslam, seul survivant des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, pendant son procès en Belgique en février.

De source syndicale, trois gardiens ont été blessés à l’arme blanche par l’islamiste allemand Christian Ganczarski, considéré comme le cerveau de l’attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie) en 2002. Il avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour des faits de complicité dans cet attentat qui avait fait 21 mots en avril 2002.

La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé se saisir de l’enquête. Ce détenu, ancien responsable de la maintenance et du cryptage des réseaux de communication d’Al-Qaïda, a vécu aux côtés de Ben Laden en Afghanistan. Il finissait de purger sa peine et risquait de “faire l’objet d’une extradition vers les États-Unis“, selon Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires.

504 détenus incarcérés pour des faits de terrorisme

Ce qui s’est passé à Vendin-le-Vieil est absolument inadmissible. Ce détenu était libérable le 24 janvier. Il avait été informé qu’il risquait d’être extradé vers les États-Unis dans le cadre de l’enquête sur le 11-septembre (2001)“, a affirmé M. Forget. “Il avait été placé à l’isolement, avec des mesures renforcées après des écoutes qui laissaient penser à un passage à l’acte imminent. Et parce qu’il s’est tenu à carreau, les mesures isolement ont été réduites lundi par le chef d’établissement“, a-t-il poursuivi.

Ce même chef d’établissement auquel a été confié “la gestion à venir du terroriste le plus surveillé de France… ça promet!“, a renchéri un tract de son organisation publié dans la soirée. L’Ufap-Unsa réclame depuis des mois un isolement complet des détenus radicalisés les plus dangereux du reste de la population carcérale et la construction de “petits établissements ultra-sécurisés“.

Selon l’administration pénitentiaire, les prisons françaises comptaient fin décembre 504 détenus (prévenus ou déjà condamnés) incarcérés pour des faits de terrorisme et environ 1.200 personnes considérées comme radicalisées, majoritairement dans les établissements de la région parisienne.

AFP

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