Le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat a jugé jeudi “particulièrement inquiétant” que les gendarmes et leurs familles aient été “directement visés” dans l’attaque de la brigade de Meylan en Isère survenue dans la nuit. Il a confirmé qu’un cadenas avait été posé sur le portail d’entrée de la brigade “probablement pour gêner l’entrée des secours“. L’information avait été donnée par le maire de Meylan, Jean-Philippe Blanc, comme relate France3.
Une femme de gendarme , Jennifer Manniez témoigne sur France 3 .
“On est sortis du bâtiment, et nous sommes allés nous mettre en face […] pour se mettre à l’abri et laisser les pompiers faire leur travail”, explique Jennifer Manniez, femme de gendarme.
“Savoir qu’il y a eu une intrusion dans la caserne, c’est stressant”,souligne cette femme de gendarme, rappelant l’incendie qui a eu lieu à Grenoble quelques semaines plus tôt.
“On a l’impression que la police et les gendarmes sont visés, nous ne sommes plus en sécurité au sein d’une caserne”, déplore-t-elle.
“Beaucoup de stress et d’insécurité” après l’incendie de la gendarmerie de Meylan
L’incendie de quatre voitures et d’une moto dans l’enceinte de la gendarmerie aurait pu avoir des conséquences “dramatiques” si les militaires n’avaient pas été réveillés au milieu de la nuit par l’odeur du feu, a indiqué Jean-Yves Coquillat lors d’une conférence de presse.
Le magistrat a souligné que ce sont des familles “qui ont été attaquées dans leur domicile au creux de la nuit“. Il y a vu “une volonté de s’en prendre aux militaires et à leur familles dans un endroit sacré qui est leur domicile“, où ils peuvent “se croire en sécurité“.
Il a fait à cet égard le parallèle avec l’assassinat de deux policiers à leur domicile à Magnanville (Yvelines) en juin 2016.
Même s’il a relevé “une unité de temps et de lieu” avec l’incendie de la caserne du groupement de gendarmerie de Grenoble, le 21 septembre, Jean-Yves Coquillat n’a pas confirmé la piste “anarcho-libertaire” suspectée dans cette affaire. Mais celle-ci “n’est pas écartée dans la mesure où (ses membres) ont un savoir-faire“. Si elle devait être confirmée, cette piste traduirait un “crescendo assez inquiétant“, car ce sont cette fois des hommes qui étaient visés.
Évoquant des “techniques de sabotage“, Jean-Yves Coquillat a confirmé qu’un cadenas avait été posé sur le portail d’entrée de la brigade “probablement pour gêner l’entrée des secours“.
Avec AFP
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